Une campagne de présentation des indices primaires de consommation des stupéfiants par un enfant et le mécanisme d’enrôlement des jeunes dans la consommation des stupéfiants, s’est tenue le 06 avril 2022 à la Paroisse Saint Albert Le Grand de TAMDJA, à Bafoussam. Ce fut à l’occasion de la cinquième conférence de carême 2022.
Il n’est plus étrange de nos jours, de passer une seule journée, sans entendre un écho relatif à la violence et à l’incivisme. Le plus récent concerne la nouvelle tragique de l’artiste de Gospel nigeriane Osinachi Nwachukwu, âgée de 42 ans et mère de 04 enfants, morte le vendredi 08 avril 2022, des suite de violence conjugale. Cette nouvelle qui laisse la communauté chrétienne dans l’alerte n’est pas la seule. Le mari de la défunte, Peter Nwachukwu, et d’ailleurs auteur de ce meurtre, n’était pas à sa première expérience de violence, selon la famille de l’artiste. L’église devient tout aussi un pôle de grande sensibilisation contre la violence , l’incivisme et la consommation des stupéfiants. Comment préserver les enfants? Comment les mettre à l’abri des violences et de la consommation des stupéfiants? Comment éviter une autre mort de plus, et des enfants orphelins?
La paroisse Saint Albert le Grand de TAMDJA prône la non violence
La cinquième conférence de carême s’est tenue deux jours avant le jour où s’est produite l’irréparable perte de cet ange du Gospel, à la Paroisse Saint Albert le Grand de TAMDJA, à Bafoussam, région de l’Ouest Cameroun. L’axe central de ces moments était la présentation des indices primaires de consommation des stupéfiants afin de procéder à l’enrôlement des jeunes dans la consommation des stupéfiants.
Environs 960 jeunes et parents ont répondu présents à ces temps de grande sensibilisation dans l’église. L’objectif visé est de réduire les VIOLENCES, L’INCIVISME, la grande criminalité et les meurtres. Un thème ayant servi de sujet des échanges, “LA SAINTE FAMILLE DE NAZARETH, LA NÉGATION DE LA VIOLENCE”. Et sous la modération de l’Abbé Valentin TCHEUTCHOUA, Aumônier des Jeunes et Curé de la paroisse Saint Jean Basco de Djeleng. Et ce fut avec la Co-présentation de l’Abbé Pierre Marie Célestin KENGNE, secrétaire à l’éducation catholique de Bafoussam, curé de la paroisse Sainte Mère Thérèsa de Famla et, MAITRE SIGNE Etienne, Coordonnateur National du FOJCAM, instructeur international de JUDO-JUJITSU, ceinture noire 4Dan self défense.
Plus qu’une nécessité, mais une urgence pour l’église
À l’issue de cette rencontre riche, les chrétiens ont réalisé leur apport dans la lutte contre les violences, et incivisme par la consommation des stupéfiants. Chacun s’est senti concerné par cette gangrène.”L’église est une cible prioritaire pour lutter contre la violence et consommation des stupéfiants. Car c’est un milieu où le spiritualisme a dépassé le réalisme. Et mettre en tabou ce problème que vivent les chrétiens dans leur maison, sans que cela ne sorte, ou en cachette protègent et couvrent les meurtres“, réagit un pasteur à Yaoundé, à l’annonce de cet évènement de Bafoussam.
Un fléau mondial puni par la loi
24 heures après la célébration de la journée mondiale des enfants de la rue, ce 12 avril 2022 dans le monde, il est plus qu’urgent d’insister sur le sort des enfants, face à la violence et consommation des stupéfiants. Car les statistiques ont démontré que la grande majorité des violences sont dues à la consommation de la drogue ou des stupéfiants. D’ailleurs, la Loi No 97-019 du 07 août 1997, relative au contrôle des stupéfiants, des substances psychotropes au Cameroun, énoncé en son article 101, dispose que “l’usage hors prescription médicale des drogues sous contrôle est interdit. Toute drogue trouvée en la possession d’une personne qui en fait usage de manière illicite est saisie et sa confiscation sera ordonnée par l’autorité judiciaire compétente même si ladite personne ne fait pas l’objet de poursuites“.
L’Article 102 (1), poursuit en enonçant que: Nonobstant les dispositions des articles 91 et 93, ceux qui auront, de manière illicite, détenu, acheté ou cultivé des plantes ou substances classées comme stupéfiants ou substances psychotropes dont la faible quantité permet de considérer qu’elles étaient destinées à leur consommation personnelle, seront punis:
d’un emprisonnement de 2 mois à 1 an et d’une amende de 25 000 à 1 250 000 F CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, s’il s’agit d’une plante ou d’une substance classée comme drogue à haut risque, y compris l’huile de cannabis ;
d’un emprisonnement de 1 mois à 6 mois et d’une amende de 25 000 à 500 000 F CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement; s’il s’agit d’un dérivé de la plante de cannabis autre que l’huile de cannabis ;
- d’un emprisonnement de 15 jours à 3 mois et d’une amende de 25 000 à 500 000 F CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, s’il s’agit d’une plante ou d’une substance classée comme drogue à risque.
En milieu scolaire de plus en plus au Cameroun, violence et consommation de stupéfiants riment ensemble. En 2020, un enseignant avait été poignardé à mort au Lycée Bilingue de Nkolbisson à Yaoundé, par son élève. Après enquête, il était ressorti que le jeune garçon de 14 ans était un adepte des stupéfiants.
Autant d’exemples, ont servi de socle de la campagne de présentation des indices primaires de consommation des stupéfiants par un enfant, et le mécanisme d’enrôlement des jeunes dans la consommation des stupéfiants, le 06 avril 2022, à TAMDJA Bafoussam.