La nouvelle épidémie de choléra observée depuis l’entame de la CAN 2021 au Cameroun en janvier dernier, continue d’évoluer et fait déjà état de 29 morts en une semaine, selon le Ministre de la Santé Publique, MANAOUDA Malachie. Il signale d’ailleurs que les régions du Sud et de l’Extrême-Nord, sont les seules encore sans cas enregistrés.
C’est depuis le mois de Janvier 2022, alors que le Cameroun accueillait la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021, que le Ministre de la Santé Publique MANAOUDA Malachie annonçait depuis son compte Tweeter, les premiers cas testés dans le Sud-Ouest et Nord-Ouest. Après plus de deux mois aujourd’hui, les chiffres continuent d’évoluer et le degré de propagation en marche permanente, et environs 29 décès enregistrés.
Situation actuelle au Cameroun
La situation actuelle montre d’après le Ministère de la Santé, entre le 21 et 24 mars 2022, environs 260 nouveaux cas testés et, 29 décès enregistrés. Et parmi ces cas, on comptabilise 209 cas dans la région du Sud-Ouest, dont 18 cas à Buea, 143 cas à Limbé, 1 cas à Kumba, 46 cas à Tiko, et 1 cas à Muyuka. De même, la région du Littoral comprend 46 cas de choléra enregistrés, 2 cas pour la région du Centre, et 3 cas dans la région du Nord. Pour la région de l’Ouest, celle-ci avait déjà été ciblée, et pour l’instant, rien que les régions du Sud et de l’Extreme-Nord, qui restent encore intouchable par l’épidémie.
Pourquoi le Choléra au Cameroun?
Selon Wikipédia 2022, le choléra est une toxi-infection entérique épidémique contagieuse due à la bactérie Vibrio choleræ, ou bacille virgule, découverte par Pacini en 1854 et redécouverte par le bactériologiste allemand Robert Koch en 1884. Elle se caractérise par des diarrhées brutales et très abondantes (gastro-entérite), menant à une sévère déshydratation. Une absence de traitement rapide conduit directement à la mort du sujet, généralement dans les heures qui suivent, ou allant jusqu’à trois jours. Le canal de contamination est orale, d’origine fécale, par la consommation de boissons ou d’aliments souillés.
Stratégies de riposte en place à Buea
Pour le cas du Cameroun où l’origine de cette nouvelle épidémie semble venir des régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays, zone en crise depuis 2016, les risques de contamination élevé peut se comprendre. Le contexte de la crise, dans un environnement hygiéniquement dégradante, a certainement expliqué les chiffres enregistrés jusqu’aujourd’hui.
Pour le moment, le Ministère en charge de la santé publique, a déployé une importante équipe dans la région du Sud-Ouest, pour renforcer et apporter secours à l’équipe en place.
L’urgence est à présent, dans la prévention et sensibilisation, sur toute l’étendue du territoire national.