Le Syndicat des Enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA) a appelé à observer une grève pour l’année scolaire 2021-2022, depuis le mardi 15 Février dernier. Cette grève se poursuit et plus que jamais, selon leurs revendications, les enseignants camerounais veulent voir s’améliorer leur qualité de l’éducation, leurs conditions de vie et de travail.
Initialement prévue à la fin du premier trimestre, puis à quelques jours après la célébration de la 56ème édition de la fête de la Jeunesse, le Syndicat des Enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA), s’est prononcé finalement mardi dernier, en demandant à tout le corps enseignant, d’observer un temps de grève.
Le silence du gouvernement les a poussé à bout
Plusieurs tentatives de recours au travers de leurs correspondances adressées d’abord aux ministres de l’Education de Base et des Enseignements Secondaires, n’avaient pas trouvé une réponse favorable. Ensuite, même en contactant le Premier ministre, le syndicat ne trouvaient toujours pas d’issue pour objet d’attirer l’attention sur la « situation critique de l’école au Cameroun et préavis de grève ».
C’est alors que le SECA s’est trouvé dans l’obligation d’annoncer un débrayage, afin de trouver satisfaction quant au gangrène et malaise dont ils font face. Il est aussi question de briser le profond silence des autorités en charge de l’Education. Il est à préciser que toutes les réclamations et suggestions des enseignants visent l’amélioration de la qualité de l’éducation, jusqu’ici encore problématique. Il est question aussi de revoir en profondeur les conditions de vie et de travail des enseignants camerounais, sujettes à des procédures et intimidations pas orthodoxes. Mr. KAKMENI YAMETCHOUA Schaller Jean, membre du corps enseignant Professeur de Philosophie, affirme leur engagement à voir un changement de la part du gouvernement : “nous sommes déterminés à voir un changement et entendre une réponse favorable à nos requêtes”. En plus des intimidations, l’on relève que près de 20000 enseignants se trouvent dans la situation des salaires impayés. Situation critique qui les pousse à bout, face au silence jusqu’ici observé par le gouvernement.
Une situation mal accueillie par les parents et les élèves
À côté de cette dynamisme des enseignants, se trouvent des élèves et parents qui, ne demandent qu’à être enseignés et voir les enfants être bien suivis. “Nous sommes pénalisés avec toutes ces actions des enseignants. Nous voulons que la situation s’arrange et se rétablisse au plus vite”, affirme un élève en classe de Première au Lycée de Nkol Etong à Yaoundé. Comme cette élève, plusieurs autres plaident pour la même cause. Et les parents quant à eux, trouvent que c’est une autre goûte qui a débordé la vase. “En plus de la vie chère, on vient nous déverser encore la grève des enseignants, et nos enfants ne peuvent plus aller à l’école ?”, réplique Madame Linda MEYOU, parent d’élève.
Avec les actions menées par la SECA, on espère que le gouvernement saura répondre afin de briser ce silence vis à vis des requêtes du corps enseignant.