La grève des enseignants continue au Cameroun dans les pleurs du OTS (On a Trop Supporté). Et ce malgré la note d’instruction du Président de la République du 09 mars 2022, annonçant une série de mesures à appliquer pour répondre à leurs requêtes. Les Enseignants veulent une réponse immédiate ; disent t-ils dans leur réponse adressée au Secrétaire Général des Services du Premier Ministère(SGSPM).
Les vidéos de sa situation n’étaient pas le fruit d’un cas à prendre en second plan par les décideurs publics. « Mais la négligence et l’insensibilité ont pris le dessus d’un fait qui aujourd’hui expose la médiocrité d’un Etat qui a décidé de classer le dossier de l’éducation en second plan, par rapport aux hobbies du football et pagnes du 08 mars », disent les enseignants sur les réseaux sociaux. Les pleures qui ont succédé à ce drame, n’ont porté de fruits jusqu’ici à aucun niveau.
En réalité, cette grève n’est pas fini et a pris une nouvelle forme intense : escalade dans les pleurs et pression : « payez moi mon argent, je dois nourrir mes enfants, même si c’est quelques mois », s’indigne cet enseignante en détresse et en attente d’une solution de l’État.
Pendant ce temps, quelques membres du gouvernement s’activent sur les réseaux sociaux dans ce que le collectif des enseignants ont nommé de Distractions: « C’est de la distraction comme d’habitude. Pas d’échéancier précis et puis il survole les priorités de nos revendications. Aucune estimation financière. C’est du superficiel. Nous continuons la grève plus que jamais. Cette instruction est la continuation des promesses vagues non tenues. Il ne s’agit pas de faire la politique politicienne mais d’agir en homme politique crédible soucieux du bien-être des enseignants et d’éducation de la jeunesse camerounaise », explique un enseignant.
Par exemple, le ministre Jean de Dieu Momo, alias Fo’o dzakeutonpoug sur sa page Facebook, appelle à plus de retenu: « Il faut rendre hommage à Hamidou. Mais il faut relativiser. Hamidou est mort de maladie, plein de fonctionnaires meurent alors qu’ils perçoivent normalement leur salaire ». Cette intervention qui a fait couler plusieurs encres sur la toile, vient encore enflammer le collectif des enseignants OTS.
« Le niveau de roublardise est vraiment très avancé au Cameroun. A partir du mois de Mars 2022, oui et s’achève quand ??? En l’an 3000??? <>, Oui et se termine quand ?? Quand nous serons déjà à la retraite ?? <> oui et jusqu’à quelle date?? <>, non OTS parle de moins de trois mois et d’ailleurs même ça, s’achève jusqu’à l’an 3000?? », rétorquent les enseignants de l’OTS.
En attendant, la situation perdure, et les enseignants sont dans l’attente d’une réponse concrète.