Le comité régional de lutte contre le braconnage révèle par ailleurs dans un rapport dressé avec la contribution de ses partenaires techniques et financiers, que 162 bergers ont été capturés dans les aires protégées au cours des trois dernières années.
Le braconnage demeure une gangrène pour la faune et la flore camerounaises, lesquelles n’ont jamais cessé de subir les affres de cette activité illégale. D’après un rapport que vient de dévoiler le comité régional de lutte contre le braconnage dans la région du Nord, et dont les données ont été publiées dans l’hebdomadaire « Cameroon Business Today » le mercredi 27 octobre 2021, 270 braconniers ont été neutralisés dans cette région du septentrion au cours des trois dernières années.
Ledit rapport dressé par les partenaires techniques et financiers du comité régional de lutte contre le braconnage, notamment les projets EcoNorcam, Wcs/Fw, révèle par ailleurs qu’au cours des trois dernières années, 119 armes ont été saisies, précisément 22 armes manufacturées et 97 armes de fabrication locale, dont usaient les braconniers pour commettre leurs forfaits. 162 bergers ont été capturés dans les aires protégées, 50 pêcheurs ont été arrêtés, ainsi que 83 orpailleurs clandestins.
L’on apprend également qu’au cours des dix dernières années, les trafiquants de la faune et de la flore ont causé la mort de 30 personnes, dont 15 fonctionnaires, et 15 agents locaux employés par les amodiataires des zones d’intérêt cynégétique.
Pour renforcer la lutte contre ce phénomène, le comité régional de lutte contre le braconnage pour le Nord préconise dans son plan d’actions 2022, de renforcer la synergie d’actions entre les parties prenantes impliquées dans la gestion des parcs de Bouba-Ndjida, Benoué et Faro ; d’opérationnaliser la chaine de renseignements inter-force à l’échelle régionale pour faciliter la circulation des informations dans les grands foyers du braconnage…