Le Président Paul BIYA sort enfin de son silence en donnant des instructions pour mettre fin à l’inflation au Cameroun. Le Ministre de la Communication (MINCOM), René Emmanuel SADI, était le porte parole du Président de la République hier dans la salle Auditorium de son Ministère. Le MINCOM était ce jeudi face aux médias et à ses collègues Ministres du Commerce, de la Recherche Scientifique et de l’innovation, de l’Eau et de l’Énergie, de l’Agriculture et du Développement rural. Pour dérouler l’impact de la conjoncture international sur l’économie camerounaise. Et bien-sûr les mesures prises par le Gouvernement de la République, pour y faire face.
Les Ministres ayant pris part à cette communication gouvernementale face à la presse, étaient Luc Magloire MBARGA ATANGANA, Ministre du Commerce ; Madeleine TCHUENTE, Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Monsieur Gaston ELOUNDOU ESSOMBA, Ministre de l’Eau et de l’Énergie (MINEE); et Monsieur Gabriel MBAIROBE, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural(MINADER).
Une conséquence de la COVID-19 et de la guerre russo-ukrainienne
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Les chiffres sur la flambée des prix sur le marché des biens et services avaient déjà touché le plafond au Cameroun. Les mêmes causes sont revenues sur le plateau. Il s’agit bien de la grave crise sanitaire provoquée par la pandémie à Coronavirus et de la Crise Russo-ukrainienne, telles soulignées par le Ministre, dans ses propos, face à la presse ce jeudi 10 août 2022.
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Selon René Emmanuel SADI, “Cette double situation conjuguée à induit de fortes perturbations et ruptures de chaînes d’approvisionnement des produits, marquée par la hausse drastique des coûts des intrants et autres produits. Sans oublier l’accroissement des tarifs du fret maritime”, relève le MINCOM, toujours pendant sa communication.
Des instructions d’urgence du Gouvernement
Face à ces deux situations jumelles graves, le Gouvernement s’engage ainsi à organiser des actions de résilience, afin de rendre viable l’économie déjà asphyxiée.
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D’une part, le collectif budgétaire décidé par le Chef de l’État dans le cadre de l’ordonnance du 2 juin 2022, complétant certaines dispositions de la loi des finances de l’exercice 2022. Et qui a porté de 120 à 480 milliards de FCFA, le montant des subventions de l’État au profit des produits pétroliers.
Selon l’annonce faite, ce montant pourrait être revu à la hausse, si les circonstances l’exigeaient. À cause de cette décision, les prix des hydrocarbures à la pompe et en détail restent jusqu’ici inchangés. Malgré la hausse immédiate et généralisée des cours du baril observée sur le marché international.
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Et pour ce qui concerne les autres produits, notamment les produits de première nécessité, des mesures d’accompagnement seront édictées et mises en pratique. Il s’agit l’exonération ou la réduction selon les cas, des taxes et droits de douane à l’importation sur certains produits particulièrement visés par les risques d’inflation. Notamment le blé, les produits ferreux, l’huile de palme brute, le poisson, les matériaux de construction, et bien d’autres.
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D’autre part, le Gouvernement entreprend aussi de mettre en œuvre la décision d’abattement de 50% de l’acompte de l’impôt sur le revenu, ainsi que la suspension du précompte sur vente pour de nombreuses filières.
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Pour ce qui est de l’approvisionnement marché local, les produits de fabrication locale, à travers la suspension provisoire de certains exportations vers les pays voisins, seront disponibles sans contraintes. Et les campagnes de vente promotionnel à bas prix, sur l’ensemble du territoire national.
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Après l’exposé du Ministre René Emmanuel SADI, les autres ministres présents, ont pris la parole à tour de retour. Ils ont évoqué l’essentiel des actions entreprises dans leurs sphères de compétences respectives, afin de faire face à la conjoncture actuelle. Véritable priorité pour un Cameroun émergent à l’horizon 2035, telque défini dans le plan de développement du Cameroun.
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