Les vieux taxis n’auront pas de place dans les rues de la Capitale Économique du Cameroun, pendant la Coupe d’Afrique des Nations 2021. L’opération « ZÉRO VIEUX TAXIS » se poursuit sous la houlette du Maire de la ville de Douala.
Le Maire de la ville de Douala a sommé tous les transporteurs urbains de cette cité, à redonner un coup de peinture neuve à leur véhicule, avant le coup d’envoi de la prestigieuse compétition continentale. L’objectif est de « présenter aux yeux du monde entier l’image d’une ville de Douala, où il fait bon-vivre », Insiste le Dr. Roger MBASSA NDINE. De nombreux visiteurs, attendus dans la cité des affaires, devront se déplacer pour les stades ou alors pour d’autres destinations bien déterminées. À cet effet, ils devront emprunter des taxis. D’où l’exigence d’une conformité à la qualité, appliquée par l’exécutif Municipal de Douala.
Plus qu’une nécessité…une urgence…
Le transport urbain dans la ville de Douala est surtout caractérisé par une prédominance de taxis. Ces véhicules de transport en commun de couleur jaune, alignent dans leurs rangs, certes de belles voitures, mais aussi des vieilleries. Taxis climatisés et vielles carrosses se discutent la voie. Ceci, sous le regard impuissant des autorités affaiblies par l’éternelle lutte contre le désordre urbain.
« Il est temps de siffler la fin de l’impunité, afin de donner une chance à notre ville, au moins en cette période de CAN », Martèle le Maire de la Ville. Le piteux état des taxis, ajouté aux conditions précaires de nos axes routiers, constituent un facteur de désenchantement pour la plupart des usagers de Douala.
Les contraintes financières retiennent encore beaucoup de taximen en arrière
Les instructions du premier magistrat municipal de la ville siège des institutions économiques, portent déjà des fruits. Dans les garages automobiles, les taximen soumettent leurs véhicules à des contrôles de routine et à des opérations de réhabilitation. Dans un garage situé à Deïdo dans le 1er Arrondissement, le maître des lieux, Yves Ferdinand MIAFFEU nous donne des explications sur ses états de service: « En principe, cette voiture est venue par rapport aux décisions du maire de la ville, parce qu’il faut relooker pour la CAN. Elle est là également pour qu’on refasse la tôlerie, on renouvelle aussi le système mécanique, pour qu’elle soit capable de tenir pour la CAN ».
Bien que salutaire pour tous, cette décision de l’autorité de la ville ne fait pas encore courir grand nombre de taximen. Les raisons sont d’ordre financier: « Ca dépend de la valeur que chacun veut donner à sa voiture. On peut refaire une voiture même à 150.000 Fcfa en tôlerie, parce qu’il faut au moins payer du bon matériel. Il y’a des gens qui peuvent payer 200.000 Fcfa, ça dépend de l’état. D’autres qui peuvent arriver et qu’ils n’ont pas assez de pourriture, alors on le refait même à 100.000 Fcfa », ajoute Yves Ferdinand MIAFFEU.
Le secteur du transport par taxi fait l’objet d’une rude concurrence aujourd’hui, avec la montée en puissance de la mototaxi, jugée plus rapide dans une ville en proie aux multiples embouteillages. Les recettes de plus en plus faibles n’encouragent pas ces transporteurs à engager de nouvelles dépenses, malgré la pression et la rigueur de la loi.
Mise à jour obligatoire pour tous
À moins de 4 jours du coup d’envoi de la messe du football continental, les récalcitrants n’ont d’autres choix, que de se conformer à la réglementation, ou alors retirer leurs « carcasses » de la circulation, pour leur trouver une place de prestige, dans un parking de leur choix.