Le collectif OTS riposte en poursuivant la grève, suite à l’instruction très urgente du Chef de l’État, sortie hier Mercredi 09 Mars 2022, et relative aux revendications formulées par les enseignants, depuis le 15 Février dernier. Le collectif des enseignants répond par un communiqué public au Secrétaire Général des Services du Premier Ministre(SGSPM).
Sous la très haute instruction du Président de la République, Paul BIYA, le SGSPM a annoncé hier Mercredi 09 Mars, par une note ministérielle, une série de mesure à prendre en compte pour répondre aux revendications des enseignants de l’Enseignement Secondaire au Cameroun, prenant acte à partir de ce mois de Mars.
Mais, suite à cette réaction, le collectif des enseignants trouve en cette énième instruction, que du jeu de la part du Chef de l’Etat: “J’ai pris note. C’est de la distraction comme d’habitude. Pas d’échéancier précis et puis il survole les priorités de nos revendications. Aucune estimation financière. C’est du superficiel. Nous continuons la grève plus que jamais. Cette instruction est la continuation des promesses vagues non tenues. Il ne s’agit pas de faire la politique politicienne mais d’agir en homme politique crédible soucieux du bien-être des enseignants et d’éducation de la jeunesse camerounaise”, déclare un enseignant parmi un pléthore d’autres.
Les enseignants répondent et expliquent au SGSPM du 09/03/2022
Ainsi est formulée la lettre de réponse du collectif OTS: “Nous avons appris avec amertume des décisions prises à la hâte par vos services sur très hautes instructions du Chef de l’Etat comme a la coutumée ( un disque démodé pour nous les enseignants car nous maîtrisons très bien cette forme de style syntaxique).
Nous tenons à vous rappeller de bien relire le contenu de nos réclamations certes vous avez esquissé quelques voies de sorties.
D’abord cette décision vient une fois de plus confirmer le fait que le Chef de l’Etat n’a jamais consideré les enseignants comme sa priorité car à ces moments si difficiles où la communauté éducative est en impasse par manque des cours , une communication urgente de sa part personnellement s’imposait pour remettre les citoyens en confiance car l’éducation pour un vrai pays est indiscutable. Malheureusement la formule utilisée est celle classique digne d’un jeu d’infantilisation des enseignants.
Ensuite, le contenu de votre décision en lieu et place du chef de l’Etat ne garantit en rien l’avenir de notre métier sans redonner aux seigneurs de la craie leur dignité longtemps bafouée par la clochardisation car les réponses proposées sont classiques sans inovations réelles à l’instar de l’automatisation des effets financiers des avancements, signature du statut particulier en cours de révision etc.
Au regard de la lecture minutieuse de votre décision et la volonté affichée des enseignants d’en finir avec la mendicité à laquelle ils sont réduits nous apposons une fin de non recevoir à cette sortie hasardeuse pour brouiller notre engagement car la nation connait exactement notre détresse.
OTS est déterminé à aller jusqu’au bout de sa réclamation à tous les prix.
Nous vous prions d’aller informer le chef de l’Etat de notre misère quotidienne pour qu’il essaye encore de revoir en profondeur nos inquiétudes.
OTS jusqu’à la gare avec la satisfaction de tous!”.
Instruction du Chef de l’Etat proprement dit du 09/03/2022
Une réaction retour des enseignants, qui demandent une action vivante et précis du gouvernement. La priorité et la place de l’éducation comme axe des priorités au Cameroun, au lendemain de la mort de l’Enseignant d’Education Physique et Sportif du Lycée de BEKA, HAMIDOU, parti sans ses 10 ans de salaire et sans intégration.
