Après plus d’un mois passé étant close suite la profanation de la nuit du 27 au 28 juillet dernier, l’église mère du diocèse de Bafia est de nouveau ouverte à ses chrétiens.
Il aura finalement fallu un rite de purification pour en arriver à la cérémonie du vendredi 6 Octobre. Au total plusieurs neuvaines de prières dites devant la maison de Dieu sous la pluie et le soleil. Ce dernier jour de purification sera ponctué par une prière de protection et de libération et d’une autre de bénédiction des sept saints refuges, toutes deux dites autour de la cathédrale à partir de 11h30 et la messe Pontificale présidée par Mgr Abraham Komé.
C’est donc dans une salle bondée de fervents croyants et surtout de curieux que la dernière étape de cette action divine s’est déroulée : Bénédiction par aspersion de l’eau bénie dans toute la cathédrale et donc la tombe du défunt évêque, nettoyage à de l’eau savonnée de tous les endroits que le sang aura touché lors de la profanation et enfin bénédiction de l’assistance.
La messe en elle-même était un moment de joie pour les fidèles de Bafia venus nombreux. L’homélie de l’administrateur apostolique viendra redonner confiance à ces derniers qui ne sont pas encore sortis du cauchemar que vit leur diocèse depuis le mois de mai. Le prélat reviendra plusieurs fois sur l’assassinat de Mgr Jean Marie Benoît Bala qui a été le tournant décisif des forces du mal qui sévissent et mettent à mal tout un diocèse. ” C’est parce que le mal est tourmenté qu’il se sent mal et se déploie ; le mal n’aura jamais le dernier mot “, conclut le prélat.
Et la malédiction !
Après la célébration eucharistique, place était aux interrogations de plusieurs fidèles. Bon nombre se demandaient ce qu’il adviendrait aux auteurs de la profanation qui jusqu’ici ne se seront pas rapprochés du clergé. La grande muette était la peur de se prononcer sur la question des dires qui accusent le Directeur général du FNE depuis un certain temps sur les réseaux sociaux ; lesquels dires ont quelque peu trouvé une infime justification par l’absence de ce fidèle paroissien qu’il est.
Cette rumeur n’en restera que là, car ni la famille du défunt ni l’église ne sont engagées dans la recherche et la malédiction du coupable, tout étant entre les mains du très haut. C’est d’ailleurs ce qu’Alexis Benoît BALA, le neveu de l’autre, ainsi que Mgr Abraham Komé, administrateur apostolique du diocèse de Bafia, diront.
Toutefois, la position prise par les évêques quant à la vérité sur le meurtre de leur frère dans le sacerdoce demeure. La balle reste donc dans le camp de la justice camerounaise qui a lancé des enquêtes il y a plusieurs semaines.