Cameroun-Sécurité routière : La gendarmerie nationale intensifie ses contrôles sur l’axe Yaoundé-Makénéné

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Le 14 septembre 2024, l’axe Yaoundé-Makénéné a été le théâtre d’une vaste opération de sécurité routière menée par la gendarmerie nationale. Cette initiative, inscrite dans le cadre des efforts pour lutter contre les accidents de la route, a vu le déploiement de deux missions d’envergure : l’opération « Bravo » à Balamba et « Alpha » à Konyambeta, sous la supervision du colonel Emmanuel Muluh Bamuh, commandant du groupement de la circulation N°1.


Avec comme chef de mission sur le terrain le gendarme-major Abat Mbeng Robert, les forces de l’ordre ont procédé à un contrôle rigoureux des véhicules empruntant cet axe majeur. Deux types de vérifications étaient systématiquement effectuées : l’une interne et l’autre externe.

Contrôles stricts pour des usagers de la route en conformité

Le contrôle interne portait principalement sur la vérification des documents tels que les permis de conduire et les pièces du véhicule. Les éléments de la gendarmerie se sont également assurés que les passagers portaient leur ceinture de sécurité et que des équipements essentiels, comme l’extincteur et la boîte à pharmacie, étaient présents dans le véhicule. En parallèle, le contrôle externe visait à s’assurer de l’état des pneus et du bon fonctionnement des feux, notamment les feux stop, de direction et les veilleuses.

Cette opération, d’une ampleur considérable, s’est révélée être un véritable filet pour les véhicules en situation irrégulière ou ceux circulant en excès de vitesse. D’après le gendarme-major Abat Mbeng Robert, le non-respect des limitations de vitesse est l’infraction la plus fréquemment constatée. Il a déclaré avec regret : « Il est vraiment déplorable que certains usagers comprennent la nécessité de notre présence sur cet axe, tandis que d’autres continuent de défier les signalements clairement indiqués. »

Infractions récurrentes et mauvaise foi de certains conducteurs

L’opération a également mis en lumière la mauvaise foi de certains conducteurs, à l’image d’un chauffeur d’une agence de voyages de Yaoundé qui, après avoir payé une amende pour excès de vitesse, s’est plaint : « J’ai déjà payé nooon. Nous avons été sanctionnés pour tout sauf pour excès de vitesse. » Pourtant, les preuves de son infraction lui avaient été présentées en bonne et due forme avant la sanction. Ce type de comportement démontre l’importance de ces contrôles renforcés, notamment en cette période critique de rentrée scolaire.

Outre les excès de vitesse, d’autres infractions ont été relevées. Parmi elles, le cas d’un bus de voyage ayant à son bord un passager dont le nom ne figurait pas sur le bordereau, ou encore celui d’un chauffeur circulant avec un permis international. Ces infractions ont donné lieu à des sanctions claires et bien définies.

Les sanctions pour les contrevenants

Face aux infractions constatées, les conducteurs ont le choix entre deux options. Soit ils paient immédiatement l’amende et reçoivent une quittance, soit ils sont auditionnés et un procès-verbal est établi, lequel est ensuite transmis au tribunal compétent. En cas de récidive, la sanction est plus sévère, incluant la saisie du permis de conduire, qui est ensuite soumis à une commission du ministère des Transports pour déterminer la suite des sanctions.

Une campagne renforcée en période de rentrée scolaire

Si de telles campagnes de sécurité routière sont régulièrement organisées tout au long de l’année sur les axes les plus accidentogènes, elles sont renforcées en période de rentrée scolaire sur instruction directe de Galax Landri Etoga, Secrétaire d’État à la Défense chargé de la gendarmerie. L’objectif est clair : minimiser les accidents de la route et garantir la sécurité des usagers, notamment des élèves qui reprennent le chemin de l’école.

En seulement deux jours d’opération, l’opération « Bravo » à Balamba et « Alpha » à Konyambeta ont enregistré plus de 100 sanctions pour excès de vitesse, confirmant la nécessité de telles actions pour dissuader les conducteurs imprudents.

Une initiative salutaire mais insuffisante selon certains usagers

Bien que la majorité des usagers saluent cette initiative, certains estiment que des mesures supplémentaires devraient être mises en place, notamment la multiplication des panneaux de signalisation et une sensibilisation accrue sur les risques de l’excès de vitesse. Les chauffeurs de transport public, en particulier, sont encouragés à respecter scrupuleusement les règles de la route pour éviter les accidents qui endeuillent souvent les familles camerounaises.

L’opération de répression menée par la gendarmerie nationale sur l’axe Yaoundé-Makénéné démontre la volonté des autorités de renforcer la sécurité routière, surtout en cette période de rentrée scolaire. Cependant, il reste à espérer que ces efforts ne se limiteront pas à des périodes spécifiques, mais seront maintenus tout au long de l’année pour garantir la sécurité de tous les usagers de la route.