L’actualité majeure au Cameroun est parsemée de discours de haine contre une seule ethnie les Bamiléké. Des invités au choix et les thématiques bien ficelées sur le sujet sont relayées dans certaines chaines de télévision pour critiquer l’hégémonie économique bamiléké qui gêne. Pour certains leaders d’opinion chacun doit rentrer chez soi et pour d’autres, ils ont tous acheté des terres.
Nous avons encore vécu une fois de plus ce drame survenu dans la partie Sud du Cameroun à sangmelima le mercredi 24 mai. Selon les sources sur les réseaux sociaux, un Beti aurait été assassiné et son assassin serait un Bamoun (ressortissant de l’ouest). Selon le témoignage du commissaire de la ville, un Beti avait pris les marchandises d’un Bamoun, lorsque ce dernier lui a réclamé son argent, le gars Beti a dit qu’il ne donne pas. Le Bamoun a insisté de lui remettre son argent, après plusieurs tentatives en vain, le Bamoum aurait donc promis la mort au gars Beti. Quelques mois après le gars Beti a commencé à se sentir mal, et allait de maladie en maladie. Se sentant désespéré, le gars Beti aurait avoué à ses proches que si je meurs, c’est que c’est un gars Bamoum qu’il a d’ailleurs identifié, qui serait en train de le tuer. La famille du Beti est allée chercher le gars en question qui a reconnu les faits. Il aurait tenté de guérir le gars sans suite. C’est ainsi qu’à la fin, le gars a rendu l’âme. Ce qui a boosté, le courroux des Betis de la ville qui s’en ont pris aux Bamoum, Bamiléké et Haoussas. Le verdict étant tombé sans enquête palpable et cela a suffi que les forces de l’ordre sortent et soutiennent les autochtones dans leurs actes de destruction des biens de Bamiléké et des étrangers et que même l’autorité administrative n’a daigné penser arrêter la saignée, parce que dit-on la population aurait repoussé le cortège du préfet avec les pierres. C’est regrettable dans un pays de droit !
Ce que nous vivons est anticonstitutionnel et même puni par le code pénal camerounais. Nous sommes surpris que malgré la sortie musclée du ministre de l’administration territoriale et celui de la communication quelques jours avant contre des citoyens qui évoquent des discours tribaux et contre de tels actes de violence, qu’ils n’aient pas sorti pour condamner le chaos de Sangmélima. C’est aberrant et illogique et cela peut s’entendre même comme une complicité intellectuelle de leur part.
Le constat sur le terrain est que les autorités camerounaises n’agissent que quand les cas de délinquances sont au point d’exploser. Et c’est en ce moment-là qu’ils traitent le cas. Ce qui est souvent à l’origine des révoltes des patriotes. Comme illustration le cas de la guerre au Noso( partie nord-ouest et sud-ouest Cameroun) qui a déjà fait plus de 15.000 morts, et l’affaire d’un douala tué à deido où les ressortissants avaient accusé à tort l’assassinat de ce premier par un benskineur Bamiléké et qui avait provoqué un soulèvement avec pour mot d’ordre le massacre des benskineurs Bamiléké. L’enquête sur l’affaire avait conclu que l’assassinat avait été orchestré par les gens de leur tribu même.
Le problème soulevé est pourquoi cette opposition contre la richesse et le positionnement des Bamiléké qui ne doivent leurs succès qu’au travail abattu au prix de leur vie ? à cela chacun à sa réponse sur la question.
Mais, dans un pays, une nation une et indivisible comme le prône le gouvernement et les tenants de l’Etat qu’on puisse encore à nos jours après plus de 50 ans d’indépendance se prêter à ce genre de méfaits sociaux.