CAMEROUN : UN GENDARME ABAT UN CHAUFFEUR À L’OUEST.

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ARNAUD TENE EST TOMBÉ SOUS LE COUP D’UNE BALLE HIER MATIN 01er AOÛT.

LE POSTE DE CONTRÔLE DE LA GENDARMERIE BALEGAN- BATCHAM A ÉTÉ LE THÉÂTRE D’UNE DISCUSSION ENTRE UN CHAUFFEUR ET UN GENDARME, SITUATION QUI A VIRÉ AU PIRE.

Le drame se déroule au poste de contrôle de la gendarmerie Balegan-Batcham dans le département des Bamboutos , aux environs de 6 heures du matin de ce premier Août 2018. Un jeune gendarme ouvre le feu sur le véhicule de Arnaud TENE, originaire de Baleng dans le département de la Mifi. Selon Lynus Maxime LEPOU, l’un des 3 convoyeurs à bord du véhicule : « On partait à Galim charger la tomate, mais on devait passer par Batcham porter les cageots pour aller charger la tomate au champ. On arrive à Balessing, on laisse la petite route et on prend la grande route. Arrivé, il y’avait le bambou en route donc il avait barré la grande route, il n’y avait personne, nous avons voulu prendre la petite route il n’y avait personne, on prend la petite route. Quand on roule jusqu’à on arrive là où on devait charger les paniers, il s’arrête on descend. On s’arrête chez celui où on devait acheter les paniers, malheureusement le vendeur était sorti. On rebrousse chemin et au retour on trouve le gendarme au poste de contrôle. Il demande alors, où est le chauffeur de la voiture, il répond : ’’me voici, il y’a quoi ? ‘’ Le gendarme déclare que :’’la voiture ci ne bouge pas !’’ Le chauffeur dit que :’’ pourquoi ma voiture ne doit pas bouger ? Le gendarme dit que je t’ai dit ! La voiture ci ne bouge plus ! Sinon vous allez me sentir ! Sur ce, le chauffeur est entré en déclarant que la voiture va bouger et nous a invité à entrer (convoyeurs). Ce que nous avons fait. Dès qu’on tourne la voiture, on prend la route, le gendarme engage les tirs, il tire sur les roues et lorsqu’il finit avec les roues du véhicule, il engage sur nous sur la cabine. L’une des 4 balles s’est perdue (transcrit tel quel) ».

Atteint d’une balle, le chauffeur a été transporté à l’hôpital des sœurs de Batcham avant d’être référé à l’hôpital régional de Bafoussam poursuit le convoyeur : « Quand il a tiré on l’a arrêté nous-même, il n’a pas fui. Nous sommes d’abord allés à l’hôpital des sœurs de Batcham. Quand nous sommes arrivés là-bas, on a dit qu’on doit le transférer d’urgence ici à l’hôpital régional de Bafoussam ».

CONSTERNATION À L’HÔPITAL RÉGIONAL ET LE COURROUX DES POPULATIONS

À l’annonce de la nouvelle, l’hôpital régional de Bafoussam est pris d’assaut par la famille, les proches de Arnaud TENE qui a rendu l’âme avant son arrivé à Bafoussam, ainsi que de nombreux curieux, venus s’enquérir des nouvelles mais également, manifester leur mécontentement. Immédiatement, un cordon de sécurité a été mis sur pied pour l’accalmie. Pendant plus de 10 heures d’horloge, les autorités administratives et policières essayent d’apaiser les tensions. En mi-journée, le Roi Baleng (village d’origine du défunt), envoie l’un de ses représentant pour la même cause mais l’ambiance reste tendue avec les cris des pleurs de la famille éplorée et la consternation des populations.

Le corps sans vie de Arnaud TENE est resté aux urgences de l’hôpital et les négociations se poursuivent pour que son corps soit admis à la morgue. Cependant, les proches, famille et amis du défunt avaient toujours espoir de le revoir vivant jusqu’à 14h 53 minutes lorsque la police déjoue les regards curieux et inquiets des populations avec l’aide du négociateur du roi Baleng. Le notable ayant plongé la foule dans une discussion, la police extirpe le corps et emprunte une piste au pas de course pour l’emmener en catimini à la morgue de l’hôpital. Le pot au rose est malheureusement découvert par une dame qui alerte la population qui en furie, poursuit le cadavre chacun selon sa voie.

Son épouse devant les faits s’évanouit et est immédiatement conduite aux urgences pour la réanimation. Comme première mesure suite à ce drame, le gouverneur de l’Ouest, AWA FONKA Augustine aurait instruit la suppression du poste de contrôle Balegan-Batcham, lieu à l’origine du drame.

Flore KAMGA KENGNE

 
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