La somme estimative a été avancée par la brigade de lutte contre la fraude, engagée par la Cameroon water utilities corporation (Camwater), pour la seule ville de Yaoundé.
La fraude hydraulique se multiplie à Yaoundé. Des structures de laveries sont directement connectées au réseau hydraulique sans compteur. Des chantiers en construction sont plongés dans les mêmes pratiques. Des branchements frauduleux sans compteurs font jaillir de l’eau, des robinets de certains clients véreux dans la ville de Yaoundé et ses environs.
« Rien que dans la ville de Yaoundé, le manque à gagner est évalué autour d’un milliard par mois. Pour une entreprise comme la nôtre, avoir des pertes d’un milliard de francs par mois, est équivaut à 12 milliards l’an. C’est sans doute un gros investissement et une perte énorme pour la Camwater », fait observer le Directeur de l’agence régionale de Yaoundé, Joseph Bienvenu EYAFA.
Pour lutter contre ce fléau, la Cameroon water utilities corporation frappe le poing sur la table et passe à la phase répressive. Lors de sa descente récemment effectuée dans plusieurs quartiers de la ville de Yaoundé, plusieurs installations frauduleusement raccordées ont été détruites par la direction régionale et des factures ont été servies aux intéressés. Des actions qui avaient également en toile de fond, la sensibilisation des usagers de l’eau qui se font parfois dupés par des agents véreux.
Concernant ces agents véreux, le directeur régional promet de les traquer avec la plus grande énergie. « Il existe un règlement intérieur à la Camwater au cas où la complicité de l’agent est avérée. Les sanctions peuvent aller de huit jours au licenciement sans préjudice de poursuites judiciaires », indique-t-il.
Ainsi, « nous sommes à la disposition des clients, nous leur conseillons d’ailleurs de se rapprocher de nos structures pour souscrire en bonne et due forme, aux abonnements de manière régulière et qu’ils se réfèrent à nos agents dans nos locaux. Car, tous ceux qui portent les oripeaux de la Camwater ne sont pas forcément dans notre service », conseille Joseph Bienvenu EYAFA.