La CEDEAO, créée en 1975 sur le modèle de la Commission Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), a vu son objectif originel de coopération économique décliner, sous le poids financier des pays membres. L’Europe a alors saisi l’opportunité en participant au financement, perdant ainsi les Africains dans le contrôle de ces organisations, notamment la CEDEAO, la BAD, et l’U.A.
La participation marquée des experts européens à la 64ème session de la CEDEAO à Abuja le 10 décembre 2023 soulève des questions sur l’indépendance décisionnelle de l’organisation, devenue sujette à des influences extérieures.
Récemment, la CEDEAO a imposé des sanctions sévères au Niger, en collaboration avec l’UEMOA et la BCEAO. Ces sanctions, prévues en cas d’accès non constitutionnel au pouvoir, ont été critiquées pour leur sélectivité, ne s’appliquant pas de la même manière aux civils prenant le pouvoir de manière anticonstitutionnelle.
La CEDEAO, en agissant en dehors de ses propres textes, s’est discréditée, menaçant son rôle d’institution communautaire. Des informations ont même circulé sur une tentative de contre-coup d’État au Niger, renforçant l’idée d’une influence extérieure.
La déclaration de la CEDEAO du 14 décembre 2023, imposant un embargo économique et financier avant la suspension officielle du Niger, soulève des interrogations sur l’autonomie décisionnelle de l’organisation. Les motivations derrière ces actions semblent dépasser les enjeux politiques locaux.
La France, en première ligne pour condamner le coup d’État au Niger, semble agir avec une intensité inhabituelle, cherchant à influencer les pays de la sous-région. L’objectif pourrait être de provoquer l’effondrement du Niger, profitant ainsi à la France qui serait en position de contrôle sur des dirigeants affaiblis.
Les sanctions économiques extrêmes contre le Niger, avant même sa suspension officielle, soulèvent des inquiétudes quant à la nature punitive de ces mesures. Cela ne semble pas lié aux intérêts de la CEDEAO, mais plutôt à des influences extérieures, particulièrement françaises.
L’embargo total imposé au Niger semble plus être un acte de guerre, visant à faire effondrer le pays, plutôt qu’une sanction contre les putschistes. Cette approche collective punit l’ensemble de la population nigérienne, constituant potentiellement un crime de guerre et un crime contre l’humanité.
Les motivations derrière ces actions soulignent l’importance de l’indépendance politique des pays africains pour éviter d’être instrumentalisés dans des conflits qui servent des intérêts extérieurs.