CEMAC :  LES JOURNEES COMMUNAUTAIRES DE LA FINANCE ISLAMIQUE EN PERSPECTIVE A YAOUNDE

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Près de deux ans après l’adoption du règlement sur la finance islamique dans la CEMAC par le comité ministériel de l’UMAC (Union monétaire de l’Afrique centrale), la question de l’accommodation des textes régissant cette activité se pose avec acuité.


Pour sensibiliser et promouvoir cette nouvelle pratique financière dans la sous-région, le cabinet African Islamic Finance Consulting (AIFC) organise à Yaoundé, du 22 au 26 avril 2024, les Journées communautaires de la finance islamique.Cet événement, qui en est à sa deuxième édition, vise à vulgariser et à favoriser l’appropriation des textes régissant la finance islamique en zone CEMAC.

Sous le thème « De la vulgarisation à l’appropriation des textes régissant la finance islamique en zone CEMAC : Enjeux, défis et perspectives », ces journées rassembleront des experts financiers des six pays de la CEMAC ainsi que des partenaires majeurs tels que le Crédit du Sahel S.A., MUPECI, Afriland First Bank, BGFI Bank Cameroun, la BDEAC, le Feicom, la SNI, la Banque Islamique de Développement, et les ministères de l’Économie et des Finances.

L’objectif principal de cet événement est de favoriser une meilleure compréhension et une intégration efficace de la finance islamique dans la région. En effet, cette pratique financière, conforme à la Charia, regroupe divers produits et services tels que la Mourabaha, la Moussawama, l’Ijara, le Salam, l’Istisna, la Moudaraba et la Moucharaka. Son adoption permettra de sortir l’activité de l’informel et d’offrir des solutions financières adaptées aux réalités sociales et économiques des populations de la sous-région.Selon Hassan Belibi Noah, Directeur général de l’AIFC, la finance islamique repose sur des principes éthiques justes et équitables, tels que l’absence d’intérêt dans les transactions, l’adossement sur des actifs tangibles, le partage des profits et des pertes, et le non-investissement dans des activités illicites selon les préceptes de l’islam. Il souligne également que la finance islamique n’est pas exclusivement réservée aux musulmans, mais qu’elle s’inscrit dans une perspective de finance participative, éthique et inclusive, ouverte à toute l’humanité.

En tant que pays laïc avec une importante population musulmane, le Cameroun joue un rôle clé dans la promotion de la finance islamique en Afrique centrale. En tant que membre de la Banque islamique de développement et de l’organisation de la coopération islamique, le pays montre son engagement en faveur du développement économique et financier de la région.