CIVISME ET PAIX : UNE PRISE DE CONSCIENCE PERSONNELLE ?”

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Après l’éboulement de terrain tragique dans le quartier Damas à Yaoundé, un nouveau drame survient au quartier Mbankolo à la suite d’une forte pluie le 8 octobre 2023. Cette catastrophe a entraîné la mort d’au moins trente personnes, de nombreux blessés graves et d’importants dégâts matériels. Selon les résidents locaux, le bilan serait encore plus lourd, dépassant la centaine de morts et plusieurs disparus. L’éboulement a été provoqué par les fortes précipitations qui ont entraîné la destruction d’une centaine de maisons construites en bordure de colline.


Cela soulève la question de savoir quand le respect des normes nationales et internationales en matière de sécurité de vie humaine sera pleinement appliqué.

La résolution 73/329 adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 31 juillet 2019 a proclamé le 5 avril comme la Journée internationale de la conscience, dans le but de mobiliser les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, et de l’inclusion.

Promouvoir une culture de la paix basée sur l’amour et la conscience est essentiel. La Déclaration universelle des droits de l’homme affirme que l’ignorance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes barbares. Elle appelle à un monde où les êtres humains sont libres, débarrassés de la terreur et de la misère, fondé sur la dignité humaine et la fraternité.

Il est évident que le respect et la jouissance des droits de l’homme ne sont pas encore pleinement intégrés dans la société camerounaise. Les citoyens sont conscients des dangers liés à la construction dans des zones à risque, mais ils continuent à s’installer dans de tels endroits, ce qui met leur propre vie en danger. Le civisme commence par une prise de conscience personnelle.

Monsieur Magloire MASSODA, membre de l’Observatoire Africain de Géopolitique, souligne que le choix de construire dans des zones dangereuses relève de la responsabilité individuelle. Les gens construisent en toute connaissance de cause, même si des avertissements sont en place, comme les plaques “interdit de bâtir”. Chacun doit assumer les conséquences de ses actions, car c’est ancré dans la loi camerounaise.

Pour créer une culture de la paix, il est essentiel d’éduquer, de promouvoir la tolérance, la non-violence, et d’encourager la compréhension entre les groupes ethniques, religieux et culturels. La paix ne signifie pas seulement l’absence de conflits, mais aussi le respect des droits de chacun et l’acceptation des différences.

L’UNESCO et l’UNAOC jouent un rôle clé dans la promotion de la culture de la paix et du dialogue interculturel. Ils collaborent avec diverses parties prenantes pour favoriser le développement durable et la paix.

Il est crucial de sensibiliser la population pour éviter l’installation dans des zones inondables et autres terrains à risque. Le respect des normes d’urbanisme et la surveillance de la puissance publique sont nécessaires pour garantir la sécurité des citoyens.

La Journée internationale de la conscience est l’occasion de rappeler que la paix commence par une prise de conscience personnelle, et que chacun doit assumer sa part de responsabilité. Il est temps d’agir pour éviter de futures catastrophes causées par l’ignorance ou l’irresponsabilité.