Les investissements chinois au Cameroun étaient gelés depuis 2018. Découvrez comment une récente négociation a permis la reprise de ces projets, mettant fin à une période d’incertitude.
Les investissements chinois au Cameroun étaient en berne depuis 2018, mais récemment, une mission en Chine dirigée par le vice-président nigérian a réussi à décrocher un investissement de 6 milliards de dollars dans divers domaines technologiques. Les secteurs ciblés incluent le montage de voitures électriques, l’assemblage de batteries au lithium, la fabrication de drones, les réseaux intelligents, les micro-réseaux et les énergies solaires.
De cette somme, 2 milliards de dollars seront investis immédiatement dans la technologie des voitures électriques. Il est évident que le Nigeria, première économie en Afrique, compte sur la Chine pour le développement de son industrie technologique et de pointe.
Cependant, il est crucial de se rappeler que jusqu’en 2017, la Chine finançait plus de 70% des projets d’infrastructures au Cameroun, positionnant ainsi le pays parmi les cinq premières destinations pour les investissements chinois en Afrique. Mais à partir de 2018, la situation a radicalement changé.
En effet, la Chine a mis le Cameroun dans la boîte noire de ses financements en gelant tous les projets communs. Les motifs étaient multiples, allant de la non-maturation des projets au non-respect des clauses contractuelles dans la gestion des projets. Toutefois, un problème majeur persistait : la corruption des décideurs camerounais.
Une source à la présidence a révélé que lors d’un voyage du président camerounais, Paul Biya, en Chine, le président chinois, Xi Jinping, avait expressément demandé au Cameroun de retirer l’actuel ministre des finances de sa délégation, considéré comme étant au cœur de ces scandales. Il est à noter que cette demande est survenue en 2018, à un moment où le Cameroun cherchait des solutions pour faire face à sa dette. Le ministre des finances a justifié son absence en Chine en prétendant représenter le Cameroun lors d’une réunion au Rwanda.
Cependant, l’arrivée d’Alamine Ousmane Mey a permis au Minepat de relancer les négociations avec la Chine, aboutissant en 2023 à la signature d’un accord entre le Cameroun et le fond souverain chinois Silk Road Invest Fund. Ce dernier s’est engagé à financer 25% des projets de la SND30, avec un protocole d’accord de 30 milliards de dollars signé entre les deux parties.
Il est intéressant de noter qu’entre 2007 et 2017, la Chine a injecté plus de 6 milliards de dollars dans des projets au Cameroun, devenant ainsi le premier créancier du pays.