Un aperçu détaillé des accords entre le Burkina Faso et la Russie, mettant l’accent sur la coopération militaire, le développement nucléaire civil et les stratégies d’influence.
Une délégation russe a effectué une visite à Ouagadougou en septembre dernier, rencontrant le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Les discussions ont gravité autour de la coopération militaire, de l’aide économique et du développement du nucléaire civil.
Sur le plan militaire, l’achat d’armes s’accompagne de formations pour l’armée burkinabè. Une dizaine d’instructeurs russes sont présents à Ouagadougou depuis octobre. Cette coopération, axée sur la lutte contre les groupes armés djihadistes, semble cependant avoir une dimension stratégique plus que économique, selon l’analyste Alassane Zoromé.
Pour étendre son influence, la Russie mène des campagnes de promotion, visibles dans les rues avec la multiplication des drapeaux russes. Les réseaux sociaux sont également des vecteurs, avec une augmentation des commentaires pro-russes depuis un an.
Harouna Douamba, directeur de « Aimons notre Afrique (Ana), » est identifié comme un acteur central dans cette dynamique, soutenu par d’autres figures telles que Nathalie Yamb et Kémi Séba.
Le ministre burkinabè, Jean-Emmanuel Rimtalba Ouédraogo, en visite à Saint-Pétersbourg, confirme une coopération solide dans les domaines diplomatique, stratégique, militaire, énergétique, sanitaire, et nucléaire civil.
La Russie a signé des accords pour développer le nucléaire civil au Burkina Faso et a annoncé l’ouverture d’un centre culturel russe et la réouverture de son ambassade à Ouagadougou.
Dans le cadre de la coopération militaire, des armements russes ont été livrés récemment, accompagnés de formations dispensées par les instructeurs russes. L’échange d’informations en matière de renseignements est également envisagé pour soutenir la lutte contre les groupes armés djihadistes.
