COVID-19 : POUR INCITER À LA VACCINATION, LE GOUVERNEMENT PROJETTE DE FAIRE PAYER LE TRAITEMENT PAR LES MALADES

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Jusqu’ici, c’est un traitement global et gratuit qui est offert aux malades de Covid-19 dans les centres de prise en charge. Le gouvernement réagit dans le but d’inciter la population.

« L’État ne pourra pas continuer à faire un traitement global pour des personnes qui refusent de se faire vacciner. Pourquoi les autres Camerounais qui, eux, sont allés à la vaccination et se sont mis à l’abri, doivent payer pour celui qui refuse de se faire vacciner ? » Cette déclaration est de MANAOUDA Malachie, Ministre de la Santé publique (Minsanté). Il l’a faite lors d’une rencontre avec les responsables des hôpitaux le mois dernier. L’on apprend que depuis quelques semaines, la fin de la gratuité du traitement contre la Covid-19 est sur la table du gouvernement.

Selon les statistiques officielles, seulement 400 000 doses de vaccins ont été administrées à ce jour. Un chiffre bien en deçà de l’objectif de 5 millions de personnes (soit de 20% de la population) à vacciner d’ici la fin de l’année 2021.

« De plus en plus, on se pose la question de savoir, pour quelqu’un qui refuse de se faire vacciner, comment le prendre en charge lorsqu’il tombe malade gravement et qu’il consomme 15 à 20 litres d’oxygène par jour. Il aurait pu éviter cela par la vaccination, mais a refusé et il vient créer une charge pour l’État », ajoute MANAOUDA Malachie. Le Minsanté affirme que « la réflexion se poursuit au niveau du gouvernement » autour de cette question.

Jusqu’ici, c’est un traitement global et gratuit qui est offert aux malades de Covid-19 dans les centres de prise en charge. Mais si la fin de cette gratuité venait à être actée, les personnes qui contracteraient le virus devraient désormais payer pour se faire soigner, la facture pouvant monter jusqu’à des centaines de milliers de F. Cfa.

Cette mesure constituerait une incitation pour les Camerounais à se faire vacciner, au moment où les autorités se préparent à faire face à l’arrivée d’une troisième vague de l’épidémie alimentée par le variant Delta, déjà en circulation dans les villes de Yaoundé et de Douala, selon le Centre Pasteur du Cameroun.

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