C’EST LA CONSÉQUENCE DE LA CRISE SOCIOPOLITIQUE QUI SÉVIT DANS LES RÉGIONS DU NORD-OUEST ET DU SUD-OUEST DEPUIS 2016.
Il est désormais très complexe d’évaluer les conséquences de la crise dite anglophone au Cameroun. Malgré de nombreuses mesures prises par le Chef de l’État pour résoudre la crise, la situation est loin de revenir à la normale. On se rappelle que le pouvoir de Yaoundé lançait récemment un appel à déposer les armes. Jusqu’à présent, les bandes séparatistes ne cessent de causer des dégâts. Sur le terrain, on note plutôt une progression du champ de crise.
Il y a quelques semaines, ces séparatistes attaquaient l’arrondissement de Bangourain dans le département du Noun. Ces derniers ont laissé après leur passage des morts et une centaine de maisons incendiées. Le lycée bilingue de Zavion dans l’arrondissement de Babadjou dans les Bamboutos a subi les rafles de cette bande. Ici, ils ont mis le feu sur les salles de classes. Deux véhicules du personnel de cet établissementavaient été incendiés. Sur le plan économique, ce sont des milliards d’impôts non recouvrés jusqu’ici.
Selon International Crisis Group, on compte déjà au moins 500 civils et près de 200 agents des forces de l’ordre et de sécurité tués depuis ledébut de cette crise. Cette organisation présente déjà 437.000 déplacés internes. Les chiffres de l’Organisation des Nations Unies parlent de 30.000 camerounais refugiés au Nigeria. Ces déplacés sont installés dans les régions francophones voisines. La région de l’Ouest accueille à celle seule plus de 15.000 déplacés internes installés dans les familles d’accueil, les organisations religieuses et autres.
Il faut noter qu’avec les tensions qui persistent, tout porte à croire que le nombre déplacés et refugiés vont connaître une hausse.