CRISE ANGLOPHONE AU CAMEROUN : FETE DE LA JEUNESSE ENDEUILLEE PAR UN ATTENTAT

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Le 11 février 2024, alors que le Cameroun célébrait la 58e fête nationale de la jeunesse, un attentat à la bombe artisanale a frappé la ville de Nkambe, dans le département du Donga Mantung, région du Nord-Ouest. Cet acte terroriste, non revendiqué, a semé la terreur après le défilé festif, faisant au moins un mort et de nombreux blessés, principalement des élèves.


Bien que les responsables de cet attentat n’aient pas été identifiés, de nombreux partisans du gouvernement accusent les séparatistes anglophones, qui luttent depuis 2016 pour l’indépendance de l’ancien Cameroun britannique. Ces derniers auraient interdit toute activité festive sur ce qu’ils considèrent comme le territoire de la république fédérale d’Ambazonie, considérant que cela légitimerait le régime de Yaoundé.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent la panique et la confusion parmi les élèves, qui ont fui pour se mettre à l’abri après l’explosion. Cet attentat survient peu de temps après l’enlèvement du sous-préfet de Bamenda II et de cinq autres personnes se rendant à une cérémonie officielle dans le département du Donga Mantung.

Il est important de souligner que deux semaines avant la fête de la jeunesse, le leader sécessionniste Lucas Ayaba Cho avait ordonné à ses partisans de bloquer les régions concernées pour empêcher la célébration de cet événement national.

Cet acte terroriste vient une fois de plus souligner la gravité de la crise anglophone qui sévit dans certaines régions du Cameroun, et met en lumière la nécessité d’une résolution pacifique et durable de ce conflit pour garantir la sécurité et le bien-être de tous les citoyens.