CYBERCRIMINALITÉ : PRÈS DE 7 MILLIARDS DE FRANCS CFA DE PERTES POUR LE CAMEROUN ET PLUS DE 4000 FAUX COMPTES FERMÉS

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Selon le Gicam, la recrudescence de la cybercriminalité est due au fait que le cadre juridique de la protection des données à caractère personnel au Cameroun, ne s’arrime pas à l’évolution rapide de l’écosystème et la digitalisation des entreprises/administrations. 

Scamming, phishing, hoax, skimming ou encore sim swap ; ce sont là, les cinq formes de cyber attaques répertoriées par l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) au Cameroun. Selon Prosper DJOURSOUBO PAGOU, expert en cyber sécurité à l’ANTIC, le scamming (escroquerie par voie électronique) et le phishing (hameçonnage) constituent 90% des cas de cybercriminalité « et elles ont entrainé à date, d’après nos estimations, des dommages estimés à 7 milliards Fcfa ».

L’expert en cyber sécurité indique que pour ce qui est de fake new, ou hoax, l’ANTIC a déjà recensé plus de 5000 faux comptes et fait fermer 80%. Quant au skimming ou fraude à la carte bancaire, Prosper DJOURSOUBO PAGOU révèle qu’une attaque de ce type contre une banque de la place a causé des dommages estimés à plus de 3 milliards Francs Cfa en 2010. 

À en croire la commission économie numérique du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), dans une récente étude intitulée « L’urgence d’un cadre juridique spécifique à la protection des données à caractère personnel au Cameroun », « au Cameroun, le cadre juridique de la protection des données à caractère personnel ne s’arrime pas à l’évolution rapide de l’écosystème et la digitalisation des entreprises/administrations ». Il faut rappeler que de 2010 à 2015, le Cameroun a adopté trois lois qui encadrent le déploiement de la cyber sécurité au Cameroun. Un cadre juridique jugé toujours insuffisant par le Gicam. 

L’ANTIC, créée en 2012, est l’organisme gouvernemental de cybercriminalité et de cyber sécurité. Cependant d’après une étude menée par Hervé Martial TCHABO SONTANG, spécialiste en réglementation du commerce électronique, « en regardant de près, on ne saurait dire que l’ANTIC doive être considérée comme l’organe régulateur du traitement des données à caractère personnel en droit camerounais ».

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