La pénurie du carburant depuis la semaine du 11 juillet 2022, produit déjà ses effets, avec des cas de chômages techniques enregistrés déjà dans la ville de Yaoundé. Plusieurs employés sont mis en congé technique dès ce jour, en raison de la Crise mondiale du diesel, ayant occasionné la pénurie du carburant au Cameroun.
La chaîne d’engrenages autour de la pénurie du carburant dans la ville de Yaoundé, produit déjà ses effets néfastes. Tous les secteurs d’activité se retrouvent paralysés ou freinés. Des transporteurs aux industries, sans oublier les chantiers de construction et bien d’autres. Depuis ce jeudi, une annonce circule sur la toile, informant de la mise en congé technique, des employés de l’entreprise ARAB CONTRACTORS CAMEROON LTD.
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Une autre crise de plus
L’annonce stipule à cet effet que, cette décision prise par la hiérarchie, découle de l’avènement de la crise mondiale du Diesel. Le manque constaté du Gasoil depuis une quinzaine de jours, a obligé cette structure engagée dans plusieurs projets, à céder à l’option du congé technique.
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« Il sera procédé indépendamment de notre volonté, à la mise en congé technique, de l’ensemble du personnel, dès le jeudi 21 juillet 2022. Pour le temps que durera cette crise, et ce dans la limite de 6 mois, liée à la durée maximale du congé technique. Et conformément à la réglementation en vigueur », nous indique le communiqué d’ARAB CONTRACTORS CAMEROON LTD.
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Véritable régression économique
Pour ce qui est des autres secteurs d’activités emboîtés par cette même crise, l’on relève une baisse des recettes chez les chauffeurs taximen par exemple. « Mes recettes baissent de jour en jour. Plus possible de travailler aussi librement comme auparavant. Je travaille en fonction de la disponibilité du carburant. Ces jours ci je gare la voiture tôt et je peux évaluer la baisse de ma recette à près de 40%. Il faut que ça change vraiment « , explique Boris DJEMEN, chauffeur de taxi à Yaoundé.
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Certes, les véhicules sont garés, mais les embouteillages s’accroissent de par et d’autres dans la ville, faisant encore croître le rythme de la tension. « La limite de consommation s’élève à 5000 FCFA pour les petits véhicules, 10 000FCFA pour les Camions et autres grands Engins, et 2000 FCFA pour les motos. Mais le plus grave problème reste les embouteillages. Le peu qu’on consomme se retrouve consommer dans les embouteillages. Le mieux pour nous est de garer et réfléchir à d’autres alternatives », expose un autre chauffeur, aligné près d’une station, en attendant son tour pour être servi.
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Vers d’autres business
Et comme un phénomène alertant un autre, il existe d’après certains usagers, un business en aval dans le secteur. « Il y a des personnes qui viennent s’approvisionner avec des bidons ou bouteilles pour les revendre par derrière. Et un réseau circule déjà pour informer des lieux où peut se trouver le carburant », ajoute un autre observateur installé près d’une station service à Yaoundé.
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Le tissus économique est ainsi touché davantage, à la suite de la pénurie prolongée du carburant au Cameroun, plus précisément à Yaoundé. Plus qu’un jour de plus sans carburant, pour que la situation devienne encore inquiétante.
