Il a été officiellement lancé le mardi 09 juillet 2019 à Yaoundé, au cours d’un atelier national présidé par Georges ElangaObam, ministre de la décentralisation et du développement local.
Cet atelier a permis de présenter les activités de la phase pilote, des types-plan ainsi que du manuel de procédure de la phase pilote.
Le PRODESV-le programme de développement économique et social des villes secondaires exposées aux facteurs d’instabilité qui vient d’être lancé, est financé par l’UE-l’Union Européenne à hauteur de 13,1 milliards de FCFA.Il a pour objectif de renforcer la capacité des villes secondaires à faire face aux crises ; à accueillir de nouveaux arrivants ; et à promouvoir le développement socio-économique communal inclusif dans le respect de l’environnement.
Le PRODESV est mis en œuvre par son promoteur le FEICOM- le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale, appuyé par la KFW-la banque allemande de développement. Une
Unité de gestion opérationnelle logée à la direction des projets et programmes de partenariat du FEICOM est chargée de son exécution avec le soutien technique d’un consultant international.
Ce programme se déroulera sur une période de 6 ans dans 15 communes situées dans les régions du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Adamaoua, et de l’Extrême-Nord. En qualité de maîtres d’ouvrage, ces communes bénéficiaires sont assistées chacune par 2 animateurs chargés notamment du volet « mobilisation sociale et formation » et des « infrastructures et acquisitions diverses. »
Les activités du PRODESV sont basées sur5 composantes à savoir : le développement des infrastructures ; la création des emplois et opportunités d’entrepreneuriat local ; la formation technique et professionnelle des réfugiés, déplacés internes et autres migrants ainsi que des communautés hôtes ; le renforcement des capacités des villes secondaires dans la gestion des infrastructures et le management des crises et conflits ; et enfin la responsabilisation et le renforcement des capacités du FEICOM.
Après le lancement de ce programme, l’onn’attend plus que le démarrage effectif des réalisations de la phase pilote relative à la construction des salles de classe, suivie de l’élaboration du manuel de procédure simplifié ; la poursuite de l’accompagnement des communes bénéficiaires à l’appropriation de leurs rôles dans la mise en œuvre du programme ; le recrutement des animateurs devant assurer le suivi du programme au niveau communal. Une attention sera également mise sur l’organisation des ateliers nationaux et régionaux de planification des activités ; le renforcement des capacités des jeunes artisans, réfugiés, déplacés internes et autres migrants ainsi que des communautés hôtes à mobiliser dans la mise en œuvre des travaux ; et la réalisation de l’étude de base des indicateurs de référence au démarrage du programme.
Demetrio Wouassom.
RÉACTIONS
Gérémie Assiemsya, maire de la commune de Kai-kai , région de l’Extrême-Nord.
« Ma commune accueille effectivement les réfugiés. J’apprécie à sa juste valeur la mise en œuvre de ce programme qui au regard des activités va sans doute permettre aux populations d’améliorer leurs conditions de vie. Nous allons dans un premier temps construire les salles de classe et compter également mettre à disposition, des infrastructures et bien d’autres. »
Viché Yatahad, maire de la commune de Mozogo, région de l’Extrême-Nord.
« Nous attendions impatiemment le lancement officiel de ce programme que nous accueillons avec beaucoup d’intérêt car ma commune fait partie de celles qui abrite les réfugiés. Nous sommes certains du démarrage effectif des projets et en serons très fiers de ses retombées »
Olivier robert Ipoua, maire de la commune de Campo, région du Sud.
« Les populations seront contentes des réalisations de ce programme. Nous nous inquiétions de son effectivité, mais aujourd’hui avec ce lancement, nous sommes confiants et attendons sereinement le début des travaux. »