Représentant jusqu’à 44% de la dette publique interne, la Caisse Nationale de prévoyance Sociale, cette structure publique de gestion de la sécurité sociale est régulièrement sollicitée par l’Etat en cas de besoin urgent de créance.
La CNPS passe aujourd’hui pour la plus performante des entreprises publiques. À la fin 2020 par exemple, elle a réalisé un bénéfice net de plus de 70 milliards de F CFA. Ainsi, « l’État sollicite assez souvent, et pour toutes sortes de raisons, la CNPS au regard de la santé financière de l’entreprise » selon un cadre du Ministère des Finances (Minfi).
Dans sa revue mensuelle, publiée le 23 avril 2021, la Caisse autonome d’amortissement (CAA), organisme de gestion de la dette publique, révèle que l’État doit 132,2 milliards de F CFA à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). Ce montant représente ainsi plus de 44% du montant total de la dette de l’administration centrale vis-à-vis des entreprises publiques et parapubliques qui s’élève à 297,3 milliards de F CFA au 31 mars.
En 2018 et en 2019 par exemple, l’Etat a sollicité et obtenu de la CNPS, respectivement 27,9 et 30 milliards de FCFA, selon la CAA. Cette dernière fait remarquer que 57,9 milliards de 132,2 milliards de la CNPS, représentent « des avances de trésorerie ». Les avances de trésorerie sont des crédits d’une courte durée (moins d’un an) accordés afin de compenser ses besoins de trésorerie liés aux décalages entre les encaissements et les décaissements.
L’autre partie de la dette est formée d’anciennes conventions de 69,6 milliards et 4,7 milliards dus dans le cadre de la réhabilitation de l’immeuble ministériel dit de l’émergence, par la CNPS.
