DIPLÔMES ÉTRANGERS : 17 FAUX PARCHEMINS IDENTIFIÉS

Ils ont été détectés par les membres de la Commission Nationale d’Évaluation des formations dispensées à l’étranger (CNE) réunis, la semaine passée, dans la salle des actes de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de l’université de Yaoundé I.

Les travaux de cette 100ème session étaient présidés par le Pr. Wilfried NYOGBET GABSA, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur. Ils portaient sur l’examen de 2 650 demandes d’équivalences pour des formations dispensées à l’étranger. Les dossiers provenaient de 4 continents (Afrique, Europe, Asie et l’Amérique).

La CNE qui a pour rôle de s’assurer de la qualité et de l’authenticité des diplômes et autres certificats académiques ou professionnels en provenance de l’étranger, a examiné dans les détails, tous ces dossiers adressés à elle.

Les experts étaient réunis autour de trois commissions sous la coordination des professeurs Jean Marie ONGUENE ESSONO, Marceline NOMO et Raymond MBEDE. Au terme de cet exercice, seuls 2610 diplômes ont reçu un avis favorable de la commission. 23 dossiers ont été rejetés et 17 faux diplômes détectés.

On constate progressivement que le nombre de faux diplômes est croissant au Cameroun. Lors des 98^ème  et 99^ème assises, tenues le 10 avril 2020, sur les 3026 dossiers passés au crible de la CNE, 9 diplômes étaient faux. La situation était plus grave lors des 92^ème et 93^ème sessions, où sur 1518 dossiers examinés, 44 faux diplômes ont été débusqués, soit 40 faux Baccalauréats, 1 Master et 3 Bepc.

Au cours des 94^ème et 95^ème  sessions, ce sont en tout 66 faux diplômes qui ont été identifiés. De façon détaillée, la 94^ème session avait enregistré 760 demandes d’équivalent pour 51 faux diplômes. La 95ème session pour sa part a enregistré 779 dossiers pour 15 faux diplômes.

Cette situation suscite des inquiétudes sur la qualité des diplômes pris en compte lors des recrutements. Ceci dans la mesure où on considère souvent mieux les diplômes obtenus à l’étranger, présentés comme étant meilleurs que ceux délivrés par les universités et écoles camerounaises.