L’atelier national de dissémination des résultats de l’Enquête sur les Indicateurs du Paludisme au Cameroun en 2022 (EIPC 2022) se tient actuellement à l’hôtel Hilton, le jeudi 26 octobre 2023. L’accent est mis sur les présentations, couvrant divers aspects liés à l’enquête, tels que les objectifs, la méthodologie, la situation des ménages et de la population, les résultats sur la prévention et la prévalence du paludisme, l’anémie, ainsi que les connaissances et les comportements associés à cette maladie.
Le Dr. Manaouda Malachie, ministre de la santé publique, souligne l’importance de cette enquête pour le Cameroun, un pays faisant partie des 11 pays les plus touchés par le paludisme. Les chiffres de 2022 indiquent une stagnation des progrès dans la réduction de la morbidité et un recul de la mortalité. Le ministre insiste sur la nécessité d’évaluer la couverture des services de lutte contre le paludisme et d’identifier les raisons des faibles performances afin d’orienter de manière plus efficace la lutte contre cette maladie.
L’enquête, réalisée dans le cadre du DHS Program, est la première du genre au Cameroun. Elle a permis de produire des résultats représentatifs au niveau national, urbain, rural et dans les 12 régions. Les données ont été collectées d’août à décembre 2022.
Parmi les résultats notables, on observe que 72 % des ménages possèdent au moins une Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide à Longue Durée d’Action (MILDA). De plus, 64 % de la population a accès à une MILDA, et une proportion significative de femmes enceintes et d’enfants de moins de 5 ans ont utilisé ces moustiquaires. Cependant, il reste des défis, notamment l’amélioration de la couverture du traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes.
En ce qui concerne la prise en charge du paludisme chez les enfants, les données révèlent qu’un pourcentage relativement faible d’enfants ayant eu de la fièvre ont bénéficié d’un prélèvement sanguin pour le test de dépistage. De plus, des inquiétudes subsistent concernant le faible niveau d’hémoglobine chez certains enfants.
Ces résultats soulignent la nécessité d’améliorer la couverture et la qualité des services de lutte contre le paludisme au Cameroun.