La promesse du Chef de l’Etat est enfin mise en pratique à travers la distribution ces mardi 26 et mercredi 27 décembre, de 80.000 ordinateurs aux deux universités d’Etat de la capitale. Mais l’initiative de Paul Biya ne fait pas l’unanimité, même pas chez les étudiants.
Ce ne sera donc plus qu’une question de temps pour voir les 420.000 autres machines arriver et être distribuées au étudiants enregistrés dans l’ensemble du territoire national. Des ordinateurs qui aux dernières nouvelles ont une valeur marchande de 311.000 fcfa l’unité et qui sont fabriqués par une entreprise chinoise. Et c’est d’ailleurs le coût de ces machines qui fait jaser des étudiants.
Si pour certains le président de la République a encore pensé à eux après la bourse de 50.000 fcfa aux meilleurs étudiants, pour d’autres cela a une apparence d’une grosse campagne politique qui aura des effets sans doute, mais dont les effets prendront fin chez chaque étudiant une fois que la machine aura la moindre panne et qu’il faudra des sommes faramineuses pour la dépanner.
Ainsi la “Paul Biya hight education vision” qui est le nom que porte ce projet, ne représente pour ce deuxième groupe qu’un tape à l’œil qui prend fin sur leur génération; y aura-t-il des machines pour les générations futures? “Je pense que si tout cet argent était reversé sur la construction de réels centre multimédias dans chaque université et même dans chaque ville avec des systèmes wifi libre pour tous, le Chef de l’État aurait vraiment aidé la jeunesse dans le sens des recherches. Ainsi tout le monde aurait pu travailler qui en ligne via wifi, qui dans les centres multimédias pendant plusieurs années et si un système de maintenance était mis sur pied, ce serait parti pour une vraie révolution universitaire, une réelle nouvelle vision de l’université au Cameroun”, nous confie Simplice , un des étudiants récipiendaires de l’université de Yaoundé 2. Selon lui, il aurait fallu arrimer les universités et écoles supérieures privées aux grandes universités du monde avec les dizaines de milliards que coûte ledit projet.
Tout compte fait, il est trop tard, car les machines sont déjà en distribution et la génération bénéficiaire gardera cette année académique dans leur histoire; “une génération bénie”.