La lutte mondiale contre le VIH/Sida est au cœur des préoccupations, avec un appel à confier le leadership aux communautés. Les organisations communautaires, représentant les personnes vivant avec le VIH, exposées au risque ou touchées par le virus, jouent un rôle crucial dans les avancées de la riposte au VIH. Elles établissent des liens essentiels entre les individus et les services de santé publique, instaurent la confiance, innnovent, surveillent la mise en œuvre des politiques et des services, et responsabilisent les prestataires.
Cependant, ces communautés font face à des obstacles au niveau du financement, des enjeux politiques et réglementaires, des limitations de capacité, ainsi que des mesures de répression sur la société civile et les droits fondamentaux des populations marginalisées, entravant ainsi les progrès des services de soins et de prévention du VIH. L’élimination de ces obstacles pourrait permettre aux organisations dirigées par des communautés de dynamiser davantage la riposte mondiale au VIH, en accélérant les progrès vers l’éradication du Sida. Il est essentiel d’intégrer les rôles de leadership des communautés au cœur de tous les plans et programmes de lutte contre le VIH, de leur rédaction à leur mise en œuvre, suivi et analyse. « Rien pour nous sans nous. » Il est tout aussi crucial de financer de manière complète et fiable les rôles de leadership des communautés pour permettre l’élargissement nécessaire, avec un soutien et une rémunération adéquats. « Ne pas mettre fin au Sida coûte plus cher que d’y mettre fin. »
Cette journée, célébrée hier dans les locaux de la Croix-Rouge camerounaise, a offert une occasion au Ministère de la Défense, en collaboration avec la Commission Nationale de Lutte Contre le Sida (CNLS), de souligner l’importance du dépistage et l’urgence pour les sujets contaminés de suivre les recommandations du personnel médical en prenant les Antirétroviraux. Le Cameroun recense actuellement 460 000 personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Le lieutenant-colonel pharmacien Tounouga Stéphane, en service à la Direction de la santé militaire et point focal VIH au Mindef, a déclaré : « Nous sommes à la Croix-Rouge camerounaise, à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre le Sida. Nous contribuons à la lutte contre le VIH au sein des forces de défense. Nous sommes passés d’un taux de prévalence de 6% en 2011 à 3% en 2018, se rapprochant de la tendance nationale. Nous pensons que des efforts suffisants ont été déployés pour réduire la prévalence du VIH au sein de la population militaire et du personnel. Le VIH reste un véritable fléau qui touche encore les forces de défense, avec un impact significatif sur l’opérationnalité de nos Hommes. Nous continuons à sensibiliser nos camarades à être disciplinés, tout comme ils le sont dans le cadre de leur travail, dans la prise des médicaments pour maintenir une charge virale indétectable. Nous avons apporté des dépliants qui expliquent la définition du VIH, rappellent les modes de transmission et comment éviter la transmission, présentent de nouvelles approches innovantes pour se protéger contre le VIH, et donnent des conseils pour vivre positivement avec le VIH. Nous sensibilisons nos camarades à se protéger, à éviter les comportements à risques, et à utiliser tous les moyens de prévention mis à leur disposition, notamment les préservatifs. Quant à ceux qui sont séropositifs, nous les encourageons à prendre correctement leurs médicaments afin d’avoir une charge virale indétectable, intransmissible et de pouvoir servir la nation. »
Il est essentiel de rappeler l’importance de la prévention, du dépistage précoce, et d’une prise en charge adaptée pour lutter contre le VIH/Sida. La sensibilisation, l’accès aux soins, et la solidarité restent des piliers fondamentaux dans cette lutte mondiale.