Entretien exclusif avec le ministre de la Santé Publique, Dr. MANAOUDA Malachie, sur la rentrée académique 2023-2024

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Dr. MANAOUDA Malachie, Ministre de la Santé Publique, a déclaré : « La bonne qualité des soins et services passent aujourd’hui par une formation rigoureuse ».


Monsieur le Ministre, pourriez-vous nous donner un aperçu de votre visite dans les établissements de formation de la santé au Cameroun aujourd’hui ?

Tout d’abord, je tiens à remercier chaleureusement la presse nationale et internationale pour son accompagnement continu dans notre mission. Aujourd’hui, en suivant la vision du Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, nous nous engageons à préparer des ressources humaines d’excellence pour les mettre à la disposition de nos concitoyens, à travers nos établissements de formation en santé. Nous devons nous assurer, en cette période de rentrée académique, que l’année a effectivement commencé et que les réformes mises en place pour réguler le secteur de la formation des personnels de santé sont respectées.

Lors du dernier conseil de direction, plusieurs recommandations ont été émises, telles que la nécessité d’une infirmerie au sein de ces établissements, l’aménagement d’espaces de convivialité pour les étudiants, des mesures de sécurité sur le campus, ainsi que des directives sur la tenue vestimentaire et l’hygiène corporelle des étudiants et des enseignants. Toutes ces directives doivent être appliquées strictement.

Pouvez-vous partager vos premières impressions après ces visites ?

Nous sommes satisfaits de ce que nous avons observé sur le terrain. Souvent, il peut sembler que la gestion des écoles de formation est laborieuse, mais aujourd’hui, les salles de classe sont pleines d’apprenants et d’enseignants. Surtout, les mesures que nous avons énoncées et communiquées aux chefs d’établissements sont respectées. Nous sommes convaincus que nous sommes sur la bonne voie pour une année académique réussie et fructueuse.

Monsieur le Ministre, nous sommes actuellement à Yaoundé. Comment s’appliqueront ces mesures dans d’autres régions et unités administratives plus éloignées ?

Ce qu’il faut comprendre, c’est que la qualité des soins et des services dépend aujourd’hui d’une formation rigoureuse dans un environnement de pointe. Cette descente, ainsi que d’autres qui suivront dans les régions et unités administratives éloignées, résultent d’une concertation et d’une évaluation qui nous ont permis d’identifier plusieurs lacunes. Nous avons constaté l’illégalité de nombreux de ces établissements, ainsi que le manque de suivi quotidien des étudiants.

Même la gestion des infrastructures de formation soulève des interrogations pour les responsables d’établissements. Une équipe dédiée au contrôle effectuera des visites régulières sur l’ensemble du territoire national pour identifier les moindres failles et en informer la hiérarchie.

Des brigades régionales opèrent simultanément pour couvrir un maximum d’écoles de formation, même dans les régions les plus éloignées du pays. De plus, un numéro vert, le 1506, est mis à disposition du public pour signaler tout abus ou comportement inapproprié qu’ils pourraient observer.