Dans la commune de Garoua 3, au quartier Kismatari, un jardin collectif irrigue bien plus que la terre : il alimente l’autonomisation des femmes et l’espoir d’un développement local inclusif. Porté par le Projet d’Appui au Développement des Filières Agricoles de deuxième génération (PADFA2), le jardin de la coopérative KALSENDI incarne une réussite exemplaire du soutien à l’entrepreneuriat féminin en milieu aride.
Une initiative qui prend racine dans la résilience
Le projet PADFA2, financé en partie par l’Agence Française de Développement (AFD) et soutenu par l’ambassade de France, vise à améliorer les conditions de vie de plus de 800 femmes à travers la création de 40 jardins collectifs. À KALSENDI, cette ambition devient réalité. Grâce au fonds d’innovation du programme, les bénéficiaires ont pu acquérir de petits équipements agricoles adaptés, qui allègent leur travail et optimisent les rendements.
Des lieux de culture… et de cohésion sociale
Le jardin de KALSENDI ne se limite pas à l’activité agricole. Il est aussi un lieu de partage, de solidarité et d’éveil entrepreneurial. Femmes de tous âges s’y retrouvent pour échanger, apprendre, produire et bâtir ensemble une alternative économique durable. Cette dynamique collective renforce leur position dans la société et dans leurs foyers.
Le PADFA2, un levier de changement durable
La visite récente de la coordinatrice nationale du PADFA2, de la représentante de l’AFD et de l’ambassade de France a confirmé l’impact tangible du projet sur le terrain. L’initiative s’inscrit dans une logique d’accompagnement structuré, de renforcement de capacités et de valorisation du potentiel féminin comme moteur du développement local.
Le jardin collectif de KALSENDI est plus qu’un site de production. C’est un incubateur d’idées, un catalyseur de progrès. Il permet aux femmes de maîtriser leur avenir économique, de participer activement à la transformation de leur environnement et de s’affirmer comme actrices à part entière du développement de leur communauté. Ce modèle, en pleine floraison à Garoua, mérite d’être reproduit ailleurs dans le pays.
Les effets bénéfiques de l’initiative se ressentent au-delà de la production agricole. En valorisant le travail collectif et l’entraide, le jardin a redonné confiance aux femmes, favorisé l’inclusion sociale et créé un sentiment d’appartenance fort. Il témoigne aussi de l’efficacité d’un partenariat constructif entre acteurs publics et privés, au service d’une vision partagée du progrès.
Dans un contexte marqué par les défis climatiques et socio-économiques, le jardin collectif de KALSENDI offre une réponse locale pertinente et durable. Il illustre avec force que des solutions africaines, conçues pour et avec les communautés, peuvent changer des vies. Le PADFA2 poursuit cette ambition avec engagement, traçant une voie nouvelle pour l’agriculture féminine au Cameroun.
