La nommée NGUEFACK Anita Michelle a abattu son mari à Maurice. Elle a révélé qu’elle était traitée comme une esclave sexuelle par ce dernier depuis dix ans et a signalé son action comme légitime défense.
La Criminal Investigation Division de Goodlands a placé en détention, la nommée NGUEFACK Anita Michelle, Camerounaise de 36 ans, vivant à Maurice et mariée à Rafal Tomasz ROPA, un Polonais de 49 ans. Celle-ci est, selon le quotidien mauricien L’Express, soupçonnée d’avoir assassiné son mari, un économiste de formation.
NGUEFACK Anita Michelle a quitté le Cameroun après avoir rencontré Rafal Tomas ROPA. Le Polonais, alors âgé d’une quarantaine d’années, lui a promis un avenir meilleur. Croyant qu’elle avait trouvé le bonheur, elle a accepté de le suivre. Ils se sont mariés et de cette union sont nées deux filles. Ils ont ensemble, visité les Seychelles avant de s’installer il y a deux ans, à Maurice, où le couple a acheté un appartement de luxe à Grand-Gaube.
Son mari était dans un état second quand il est venu frapper à sa porte aux petites heures de la nuit de mardi, raconte Anita Michelle NGUEFACK. Il voulait avoir des relations sexuelles avec elle et s’adonner à d’autres perversités.
« J’ai refusé. Il s’est alors mis à me frapper. Pour me défendre, je l’ai repoussé avec force. Il a chuté dans les escaliers et sa tête a cogné contre les persiennes de la fenêtre. Lorsqu’il a réalisé qu’il s’était fait mal et saignait, il est devenu encore plus agressif. Il est revenu à la charge, devenant encore plus violent dans ses coups. Il a réussi à m’attraper les mains et a menacé de me tuer. Pour me défendre, je l’ai poussé une nouvelle fois. Il est retombé et a atterri sur le palier et n’a plus bougé», a-t-elle expliqué
Alors, après la découverte du corps sans vie du polonais sur les escaliers de leur appartement, le mardi 4 mai 2021, la jeune mère de deux filles, respectivement de neuf et deux ans, plaide la légitime défense. Elle révèle que depuis plus de dix ans, elle est traitée comme une esclave sexuelle par son mari.
La Camerounaise a raconté aux enquêteurs qu’en dix années de vie commune, elle était régulièrement violée par son mari. Elle pensait vraiment à le dénoncer à la police et menaçait de le faire. Tout en remettant aux policiers des vidéos et des enregistrements audios, elle raconte : « Mon époux organisait régulièrement des partouzes sous notre toit conjugal. J’ai pu les filmer une fois. Je n’avais pas le droit de m’interposer dans sa vie car si je le faisais, il me frappait ».
Les accusations d’Anita Michelle NGUEFACK ont été confirmées par des proches. Une source proche du couple confirme que « M. ROPA était un pervers. Il ne pensait qu’au sexe. Il violait souvent sa femme et aimait les plaisirs interdits. Il se droguait également ».
