Les Médecins Sans Frontières n’acceptent pas son soutien aux séparatistes de Bamenda. L’ONG continue ainsi de demander au gouvernement de la laisser reprendre ses activités dans cette région du pays.
Dans une déclaration rendue publique, la semaine dernière 2021, l’ONG humanitaire rejette de la façon la plus ferme, les allégations portées à son encontre quant à un soutien aux combattants séparatistes du Nord-Ouest. Ainsi, « Nous affirmons avec la plus grande énergie n’avoir jamais facilité le transport d’armes, munitions ou combattants armés, et n’avoir jamais fourni d’appui logistique ou financier à aucune des parties au conflit », se défend MSF.
C’est que, le 8 décembre 2020, les activités de MSF ont été suspendues dans la région du Nord-Ouest. Et depuis lors, MSF ne cesse de faire pression sur le gouvernement camerounais afin que cette suspension soit levée.
Présente dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2018, l’organisation dit opérer dans le respect strict de sa charte. Laquelle lui « impose d’agir dans un cadre le plus total d’indépendance, de neutralité et d’impartialité et d’appliquer une politique de tolérance zéro vis-à-vis de la présence d’armes dans les structures soutenues et dans les véhicules ».
Adolphe LÉLÉ LAFRIQUE, gouverneur de la Région du Nord-Ouest, a suspendu le partenariat entre MSF et l’hôpital catholique Saint Mary Soledad de Bamenda le 8 décembre 2020. Cette décision s’appuie sur le rapport circonstancié du 28 août 2020 sur les activités de l’ONG dans la région.
Ce rapport soupçonne l’ONG d’aider les séparatistes dans cette région. L’appui de MSF permettrait non seulement à l’hôpital Saint Mary Soledad de prendre en charge les membres des groupes armés séparatistes. Mais aussi de leur offrir une protection, selon des sources sécuritaires.
MSF admet que ses équipes sont en contact avec « toutes les forces en présence, étatiques et non-étatiques ». Ces contacts ont pour but d’« assurer au maximum la sécurité de leurs équipes et des patients et garantir l’accès aux soins » et ne sauraient être assimilés à une collusion avec l’une ou l’autre des parties à un conflit.