Entre vétusté et odeurs nauséabondes, le public en a pour son compte. Qualifié l’immeuble interministériel de Bafoussam d’immeuble « inter saleté » n’est pas exagéré pour celui qui fréquente régulièrement les lieux.
L’insalubrité dans plusieurs services publics de la Région de l’Ouest laisse à désirer mais le cas le plus inquiétant reste celui de l’immeuble interministériel de Bafoussam.
Une vue de face de l’immeuble présente des traces de passage d’eaux sales déversées suite au ménage dans les bureaux situés au troisième, deuxième et premier niveau. On remarque également que l’immeuble n’a pas connu un coup de pinceau depuis belle lurette, tout comme les allées qui n’ont pas vu le passage d’une serpillère depuis longtemps.
Les toiles d’araignées habillent l’immeuble et n’inquiètent apparemment aucun occupant. Des occupants qui accostent les lieux avec des costumes sur mesure, dans des véhicules biens entretenus on dirait tout droit sortis des maisons de vente. De passage sur les lieux à la mi-journée, on aperçoit des papiers qui sont parachutés à travers les fenêtres.
Au rez-de-chaussée, les murs sont parsemés d’affiches sauvages, des papiers jonchent la cour. Aucun bac à ordure n’est visible lors de notre passage. Les rigoles n’ont vu ni râteau, ni un coup de balaie depuis longtemps. Des tas d’ordures ornent les alentours de l’immeuble. Et derrière, il y’a un grand dépôt d’immondices.
À l’entrée principale de l’immeuble interministériel de Bafoussam, les babillards placés de gauche à droite démontrent suffisamment la chorégraphie de l’insalubrité qui y règne en maître. Ici, il faut être un champion du « cherché le mot » pour y trouver une information. Au hall, un écriteau des temps anciens ne manque pas à ce bal d’insalubrité :
on peut y lire aisément : « MINISTÈRE DES INVESTISSEMENTS PUBLICS ET DE L’ AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE,
… DÉLÉGATION PROVINCIALE DE L’OUEST…». Une appellation qui date du gouvernement du 18 mars 2000.
Certains portails des entrées des Délégations sont cassés tout comme les prises non fonctionnelles placées à tort et à travers, les meubles soufrent du manque d’entretien tout comme plusieurs ouvrages. Les séminaristes et autres personnes venues participer à des rencontres dans ces locaux se débrouillent aisément aux alentours de l’immeuble, et bonjour les odeurs nauséabondes.
Flore KAMGA KENGNE
Photos: Arsel Tindo (Une)