La récente attaque de la base militaire de Dabanga a conduit les Nations-unies à cette décision, celle de suspendre ses missions vers Kousseri, même si elle ne concerne que celles passant par la route Logone-Birni.
L’Organisation des nations unies s’inquiète de ce que « la reprise des attaques sur des positions militaires à l’intérieur du territoire pourrait engendrer des mouvements des populations ». Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), le plus frappant est « l’attaque du camp du Bataillon rapide d’intervention (BIR) du village Dabanga, survenue la semaine dernière . Elle avait causé la mort d’un militaire, de trois civils, de nombreux blessés militaires et civils, et l’incendie de plusieurs habitations ».
L’Organisation internationale constatent que « l’attaque de la base militaire de Dabanga est la première depuis janvier 2021 et arrive quelques semaines après une attaque similaire d’une position militaire à Woulgo au Nigeria ».
Le département du Logone et Chari enregistre ainsi le plus grand nombre d’incidents sécuritaires. C’est le constat que fait OCHA dans son rapport sur la situation au Cameroun du 3 mai 2021. Comme conséquence à cette incursion, l’ONU a suspendu ses missions vers Kousseri, le chef-lieu du département du Logone et Chari, dans la région de l’Extrême-Nord.
Mais, souligne le rapport, cette suspension ne concerne que les missions via la route Logone-Birni. Selon le document, la route nationale n°1, qui traverse toute la région pour joindre Kousseri, « continue de faire l’objet d’attaques des groupes armés non étatiques (GANE) tout comme les axes Limani-Magdeme, Doubé-Mora, Limani-Kourgui, Mora-Kousseri qui font l’objet d’attaques lors des marchés périodiques ».