Le 10 décembre est une date mémorable à travers le monde, marquant la célébration de la Journée mondiale des droits de l’Homme. Pour l’édition 2023, célébrée sous le thème « Liberté, égalité et justice pour tous », le monde a été témoin de la reconnaissance d’une femme de combat.
Devenue l’une des figures emblématiques du mouvement « Femme, vie, liberté », Narges Mohammadi a consacré la majeure partie des deux dernières décennies à se battre pour les droits des femmes et contre la peine de mort, malgré ses séjours en prison en Iran. Actuellement détenue, elle n’a pas pu se rendre à Oslo pour recevoir son Prix Nobel de la paix.
Dimanche 10 décembre, à Oslo, la militante iranienne Narges Mohammadi, emprisonnée depuis 2021, a été honorée du Prix Nobel de la paix 2023. Ses enfants ont lu son discours dans lequel elle a dénoncé le « régime religieux tyrannique et misogyne » en Iran.
« Je suis une femme du Moyen-Orient, issue d’une région qui, bien qu’héritière d’une riche civilisation, est actuellement prise au piège de la guerre et la proie des flammes du terrorisme et de l’extrémisme », a-t-elle exprimé, appelant la communauté internationale à intensifier ses efforts pour les droits humains. En son absence, un fauteuil est resté symboliquement vide, surmonté de son portrait.
L’histoire de Narges Mohammadi représente le sacrifice d’une mère dévouée à la cause des droits humains en Iran. Ses enfants, Kiana et Ali, âgés de 17 ans, ne l’ont pas vue depuis huit ans. Résidant à Paris avec leur père réfugié, ils ont récupéré le prix Nobel en son nom. Taghi Rahmani, le père, a passé 14 ans dans les prisons iraniennes, expliquant que sur 24 ans de mariage, ils ont eu seulement quelques années de vie commune.