JERSIC 2023 : L’INNOVATION AU CAMEROUN AU SERVICE DU ‘MADE IN CAMEROON’

0
301

La 8ème édition de la Journée de la Recherche Scientifique et de l’Innovation au Cameroun :


Sous le haut patronage du président de la République du Cameroun, Son Excellence Paul Biya, se tient la huitième édition de la Journée d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’Innovation au Cameroun (JERSIC). Cette année, l’événement se consacre au thème “Recherche Scientifique et Innovation : Levier essentiel du ‘Made in Cameroon'” ainsi que de la politique d’Import-Substitution. Au programme, des conférences, des ateliers et des tables rondes, sous la présidence du Dr. Madeleine Tchuente, Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, en présence de plusieurs représentants diplomatiques. Le tout se déroule à la salle de conférences du Conseil régional du centre.

Le Cameroun aspire à devenir un pays émergent d’ici 2035. Les stratégies nécessaires pour atteindre cette émergence sont énoncées dans le document de la Stratégie Nationale de Développement (SND30), qui met en avant l’Import-Substitution comme un levier essentiel pour garantir la souveraineté alimentaire et promouvoir l’industrialisation.

Le ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, en raison de ses missions régaliennes, joue un rôle crucial dans la mise en œuvre de la politique d’Import-Substitution et du ‘Made in Cameroon’.

Le Système National de Recherche et d’Innovation, regroupant des institutions de recherche, des universités et des chercheurs indépendants, a contribué à l’obtention de nombreuses technologies innovantes dans divers domaines. Dans le secteur agricole, des techniques complètes sont disponibles, renseignant sur les variétés adaptées aux différents bassins de production et les itinéraires techniques. Dans le domaine médical et médicinal, plusieurs innovations ont été développées, certaines étant même brevetées et mises sur le marché.

Afin de pérenniser ces acquis et de garantir que la recherche atteigne ses objectifs conformément aux attentes de la SND30, il est essentiel de réfléchir à un modèle de financement durable pour la recherche, de renforcer les partenariats publics-privés et de revoir les statuts de certains instituts de recherche pour leur permettre de remplir leurs missions.

En attente de la pérennisation de ces acquis et de l’atteinte des objectifs de la SND30, Monsieur Tegomo Mathias, autodidacte et également connu sous le nom “Ingénieur Sans Diplôme,” a pris l’initiative de soutenir la politique de développement durable à l’horizon 2035 du président. Il a imaginé la création d’un foyer ‘Made in Cameroon’ pour résoudre les défis posés par les appareils modernes. Tegomo Mathias a formulé l’idée que l’oxygène peut s’auto-recharger lors de la combustion. Malgré l’absence de formation formelle et de diplômes universitaires, il poursuit ses recherches dans son laboratoire situé à Bafoussam, 9ème rue Nylon. Toutefois, il fait face à des difficultés de financement. Pour mettre en place des appareils tels que ceux qu’il imagine, il faut d’importants moyens financiers, ce qui l’oblige à mener des activités annexes pour rassembler les fonds nécessaires. Il recherche des financements et soutiens, notamment en sollicitant l’aide du président Paul Biya pour son projet, qui vise à occuper la jeunesse de Bafoussam plutôt que de les voir s’adonner à la délinquance. En outre, il a déjà commencé à former des jeunes grâce à son niveau d’expertise actuel et projette la création d’un four de pâtisserie solaire pouvant contenir 200 pains.

Cette huitième édition a pour objectif d’évaluer les besoins en matière de soutien scientifique et technologique des entreprises de production industrielle ou commerciale, ainsi que des PME. Elle examine également l’offre du Système National de Recherche et d’Innovation en vue d’harmoniser les actions pour l’établissement de partenariats et de collaborations fructueuses. Le défi consiste à opérationnaliser l’approche “un chercheur, une entreprise.”

Le Professeur Ndonkeu Eddy, inspecteur numéro 1 au Minresi, explique la présence des chercheurs en ces termes : “Nous sommes ici pour célébrer le ‘Made in Cameroon’. Les chercheurs travaillent à réduire les importations et nous présentons aujourd’hui des prototypes. Le Minresi n’est pas un ministère de production, mais un ministère chargé de résoudre les problèmes de production. Lorsque les problèmes sont résolus, nous transmettons les prototypes au ministère sectoriel dédié pour produire et répondre aux besoins de la population. La vision de la Ministre est que les chercheurs d’aujourd’hui soient en mesure de créer des entreprises à partir de leurs résultats de recherche.”

Les JERSIC2023 visent à accroître l’implication du secteur privé national dans le processus de recherche scientifique et d’innovation.