KIDAL, MALI : UN NOUVEAU CHAPITRE DEBUTE AVEC LA NOMINATION D’EL HADJ AG GAMOU, GOUVERNEUR DE LA REGION DU NORD

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Dans le sillage de la reprise de Kidal par l’armée malienne, un acte significatif a marqué le paysage politique avec la nomination du général touarègue, El Hadj Ag Gamou, au poste de gouverneur de la région du Nord. Cette décision stratégique, prise par les autorités de transition, incarne un changement majeur après plus d’une décennie de contrôle par des groupes armés, symbolisant le retour en force de l’État.


L’annonce survient huit jours après la libération de Kidal, précédemment sous le contrôle de groupes principalement touaregs liés à l’accord d’Alger et regroupés sous le CSP-PSD (Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement). Alors que la reprise de la ville avait initialement entraîné un exode par crainte des affrontements, les autorités ont encouragé le retour des locaux, garantissant leur protection par les forces armées.

Cette victoire pour les autorités de transition maliennes dépasse les frontières nationales. D’une part, elle marque une avancée cruciale dans le conflit opposant le gouvernement aux groupes touaregs, centré sur le contrôle des bases de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). La décision souveraine de mettre fin à la présence des Casques bleus, annoncée en juin, a exacerbé les tensions, considérées comme une déclaration de guerre par ces groupes.

Selon les autorités de transition, la reprise de Kidal est un pilier essentiel pour restaurer l’intégrité territoriale, malgré les objections du CSP-PSD, signataire de l’accord d’Alger en 2015. Cette victoire revêt une importance particulière, effaçant les souvenirs de 2012 lorsque l’armée française, intervenue pour stopper l’avancée des groupes terroristes, avait refusé l’entrée de l’armée malienne à Kidal, craignant des exactions.

Bien que la situation reste tendue entre le gouvernement central et le CSP-PSD, la reprise de Kidal a été saluée au Mali. Plusieurs acteurs politiques appellent à renouer le dialogue pour instaurer un climat de paix et de confiance. Bien que l’accord d’Alger soit en veille, il n’a pas été officiellement dénoncé, ouvrant la possibilité de rétablir les canaux de discussion, essentiels pour mettre fin à tout conflit armé.