Selon un récent rapport, le développement des marchés financiers islamiques pourrait jouer un rôle crucial dans la lutte contre les inégalités et la promotion du développement économique. Ces marchés, encore jeunes, offrent des opportunités uniques pour permettre aux populations de constituer un patrimoine grâce à des instruments de financement par fonds propres et de financement garanti par des actifs.
En particulier, les marchés obligataires de type ṣukuk se révèlent être des outils efficaces pour le financement des infrastructures et la promotion de l’entrepreneuriat. Le rapport souligne la nécessité d’émettre des ṣukuk souverains afin de développer ce marché, tout en favorisant la transparence et l’efficacité dans la détermination des prix des actifs.
Par ailleurs, les responsables publics sont encouragés à concentrer leurs efforts sur le développement des institutions financières non bancaires, telles que l’assurance islamique (takaful), qui peuvent améliorer l’accès aux services financiers pour les ménages et les entreprises.
Enfin, le rapport met en avant l’importance des institutions et des instruments de la finance sociale islamique, tels que la zakat (l’aumône pour les pauvres), le waqf et d’autres formes de charité. Ces mécanismes, fondés sur les principes de redistribution des richesses, peuvent contribuer à la lutte contre la pauvreté en fournissant un filet de sécurité pour les personnes les plus démunies. Il est recommandé de mettre en place des systèmes de gouvernance pour assurer le bon fonctionnement de ce secteur.
En exploitant pleinement ces institutions et instruments de la finance islamique, il est possible de répondre aux besoins des populations les plus vulnérables dans de nombreux pays d’Asie du Sud, du Sud-Est et d’Afrique subsaharienne.