La libre circulation des personnes, fondement du droit communautaire de la CEMAC, reste un enjeu majeur pour l’intégration régionale. Me Njankouo Issah Nasser éclaire la presse sur cette question.
Dans le cadre de l’Union Économique de l’Afrique Centrale (UEAC), la libre circulation des personnes est un pilier essentiel visant à favoriser l’intégration régionale. Cependant, son application effective se heurte à plusieurs obstacles.
L’UEAC a adopté plusieurs instruments juridiques pour promouvoir la libre circulation des personnes, notamment le passeport CEMAC. Initialement prévu pour être pleinement opérationnel en 2007, son entrée en vigueur a été reportée à plusieurs reprises en raison de diverses contraintes.
Malgré les efforts déployés par les instances communautaires, la libre circulation des personnes reste un défi majeur dans la région. Des réserves émises par certains États membres ont retardé sa mise en œuvre, entraînant des incohérences et des difficultés pour les citoyens de la CEMAC.
La levée des réserves par la Guinée Équatoriale en 2015 a marqué une avancée significative, mais des problèmes persistent encore aujourd’hui. Certains États membres continuent de faire preuve de réticence à l’égard de la libre circulation des personnes, ce qui compromet l’intégration régionale.
Il est essentiel de veiller au respect strict du droit communautaire et de garantir l’application effective des mesures visant à promouvoir la libre circulation des personnes. Un engagement collectif est nécessaire pour surmonter les obstacles et réaliser pleinement les aspirations d’intégration régionale de la CEMAC.