Les occupants illégaux de la zone industrielle de Yaoundé doivent se présenter dans les services de la Magzi au plus tard le 10 juillet 2021 aux fins de régularisation de leur occupation.
316 hectares ! C’est la superficie totale de terrain de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi), situés dans le sud de la capitale Yaoundé, et occupé de façon illégale. Dans une note publiée le 12 mai, Christol Georges MANON, Directeur général de la Magzi, s’insurge contre cette occupation à la fois illégale et anarchique.
Ainsi, Christol Georges MANON « lance à nouveau un appel auxdits occupants illégaux à se présenter dans ses services sis à Mvan au plus tard le 10 juillet 2021 aux fins de régularisation de leur occupation. Passé ce délai, les intéressés s’exposent aux désagréments d’un déguerpissement forcé ».
Le patron de la Magzi indique que ce délai, donné pour se conformer est à titre « purement humanitaire et social et sur hautes directives gouvernementales ». Car, la zone industrielle de Yaoundé-Sud est protégée par les titres fonciers 28084 et 28085 du 28 janvier 2000 établis au nom de la Magzi, fait-il savoir. Alors, en application de la législation en vigueur, des directives gouvernementales, et les décisions de justice rendues en la matière, la Magzi est en droit de déclencher à tout moment la procédure de libération des terrains en cause.
On se rappelle qu’il y a quelques temps déjà, le DG de la Magzi signalait que « les autorités administratives habilitées par la loi à libérer les terrains illégalement occupés n’ont pas toujours apporté à la Magzi le concours attendu. La superficie de la zone industrielle de Mvan a été irrégulièrement modifiée par le conservateur foncier, en violation des dispositions du décret d’expropriation ».
« Comme vous le constatez, le problème est complexe en raison de l’étroite implication de l’administration dans la situation décriée. C’est pourquoi il nous a paru judicieux d’en saisir les autorités hiérarchiques en vue d’y trouver une solution », déclarait Christol Georges MANON lors de cette sortie médiatique pour dénoncer l’implication de l’administration elle-même dans l’occupation illégale de la zone industrielle de Yaoundé-Sud.