La startup américaine Modern Meadow, soutenue financièrement par des investisseurs tels que le capital-risqueur Peter Thiel, travaille sur le développement d’une imprimante 3D capable d’imprimer de la viande. Bien que l’idée puisse sembler futuriste, les fondateurs, Gabor et Andras Forgacs, ainsi que leurs soutiens, prennent cette initiative très au sérieux.
L’impression 3D, déjà utilisée dans divers secteurs industriels, pourrait maintenant être appliquée à la biologie, plus précisément à la création de matière biologique, y compris de la viande. Gabor Forgacs, professeur à l’Université du Missouri, a déjà conçu un prototype permettant d’imprimer de la viande à petite échelle. Le processus implique la collecte de cellules souches animales par biopsie, le développement de ces cellules, puis leur impression en 3D pour former un tissu vivant.
Cependant, cette avancée soulève des questions cruciales. Comment commercialiser cette « viande imprimée »? Les consommateurs accepteront-ils ce produit issu de la technologie de l’impression 3D? Gabor Forgacs réfléchit au nom à donner à ce produit, reconnaissant que des termes tels que « viande de laboratoire » ou « viande élaborée » ne sont pas très engageants.
Bien que cette approche puisse susciter l’enthousiasme des végétariens, elle soulève également des interrogations, notamment sur la qualité de la nourriture donnée aux cellules imprimées, la diversité des produits proposés, le goût modifiable, et la résolution du problème de la consommation d’eau nécessaire à la production de viande conventionnelle.
Malgré ces défis, Gabor Forgacs et d’autres chercheurs explorent cette technologie, offrant une alternative potentiellement plus durable à la production de viande. Cependant, des questions éthiques et religieuses restent à résoudre, ouvrant un nouveau chapitre dans le dialogue entre science et foi.