À l’occasion de la Journée Mondiale de la Traduction célébrée le 30 septembre 2023, les membres et sympathisants de l’Association des professionnels de la traduction et de l’interprétation du Cameroun (APTIC) se sont mobilisés pour promouvoir le bilinguisme et le multiculturalisme au Cameroun, ainsi que pour standardiser les termes utilisés dans le domaine de la traduction et de l’interprétation. Ils aspirent à créer un guide terminologique propre à leur secteur de compétence et à favoriser l’aspect humain de la traduction face à l’intelligence artificielle.
Sous la conduite d’Armel Fosse, président de l’APTIC et traducteur-interprète, une équipe de jeunes dynamiques s’est réunie pour organiser un séminaire de formation et de renforcement des compétences. Ce séminaire a rassemblé des étudiants, des traducteurs et des interprètes venant de tout le Cameroun, ainsi que d’autres pays, tels que la Côte d’Ivoire, les États-Unis d’Amérique et la Belgique, via visioconférence. L’objectif était d’encourager un engagement humain plus fort dans le domaine de la traduction, de plus en plus confronté à la montée de l’intelligence artificielle (IA).
La 70e Journée Mondiale de la Traduction, célébrée cette année sous le thème “La traduction, révélateur des mille visages de l’humanité”, a été marquée par un séminaire sur l’intelligence artificielle et les compétences du traducteur organisé par l’APTIC au Djeuga Palace Hôtel à Yaoundé. L’objectif de ce séminaire était d’équiper les acteurs de la traduction et de l’interprétation de compétences pour faire face à l’IA qui envahit ce domaine.
La mobilisation des membres de l’APTIC, à la fois en présentiel et en visioconférence, a permis de formuler des propositions concrètes visant à anticiper les défis futurs liés à l’IA, afin de maintenir la viabilité du métier de traducteur.
La Journée Mondiale de la Traduction a également rappelé l’importance de la rigueur, de l’application et de l’innovation dans ce domaine pour une traduction plus précise et efficace. Cela vise à défendre les intérêts des traducteurs professionnels, à promouvoir la qualité de la traduction et à réduire la dépendance à l’égard de l’intelligence artificielle, contribuant ainsi à la politique de bilinguisme du gouvernement camerounais.
Les experts en traduction et en terminologie estiment que le Cameroun possède une richesse linguistique dont les termes varient autant que la compréhension. Les normaliser contribuerait à une traduction plus précise et appropriée.
L’APTIC, fondée en 1994, œuvre pour la promotion de la traduction et de l’interprétation au Cameroun. Elle a organisé ce séminaire de formation dans le cadre de la Journée Mondiale de la Traduction pour renforcer le métier de traducteur et faire face aux avancées de l’IA.
Armel Fosse, président de l’APTIC, a souligné l’importance de la traduction en tant qu’art et métier, soulignant son rôle crucial en tant que médiateur linguistique entre des personnes de différentes langues.
L’APTIC, créée en 1994, a vu un nombre croissant de membres chaque année et est actuellement dirigée par Armel Fosse, président en exercice de l’association.