Le Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM) a récemment adressé une lettre au ministre des Travaux publics, mettant en lumière la dégradation alarmante des routes nationales n°3 et n°5, qui relient respectivement Édéa à Douala et Douala à Bafoussam. Ces axes, essentiels pour l’économie camerounaise, se trouvent dans un état catastrophique, mettant en péril la sécurité des usagers et impactant gravement l’économie nationale.
Une infrastructure défaillante au cœur de l’économie
Les routes nationales n°3 et n°5 sont aujourd’hui parsemées de nids-de-poule, de fissures profondes, et de segments de routes complètement détériorés. Ces défauts structurels non seulement augmentent le risque d’accidents de circulation, mais provoquent également des retards importants dans les opérations de transport, entraînant des surcoûts considérables pour les entreprises.
Le président du GECAM, Célestin Tawamba, a exprimé son inquiétude face à cette situation, soulignant que la dégradation de ces routes entrave sérieusement l’approvisionnement des chefs-lieux régionaux et affecte la distribution des produits en provenance ou à destination des ports. “Les retards accumulés dans la distribution, conjugués à l’usure prématurée des véhicules et à l’augmentation des coûts de carburant, se répercutent directement sur les prix, alimentant ainsi l’inflation,” a-t-il expliqué.
Des impacts économiques conséquents
L’état déplorable des routes n°3 et n°5 a des répercussions profondes sur l’économie du pays. Non seulement les entreprises sont confrontées à des retards dans leurs transactions, mais elles doivent également faire face à une hausse des coûts opérationnels, ce qui réduit leur compétitivité sur le marché. Les consommateurs, quant à eux, voient les prix des produits et des services augmenter en raison des coûts supplémentaires que les entreprises doivent supporter.
Selon Célestin Tawamba, “L’économie camerounaise ne peut pas se permettre de telles inefficacités logistiques. Il est impératif que des mesures soient prises pour restaurer la fluidité du trafic et garantir la sécurité des usagers de ces axes vitaux.”
Un appel à l’action immédiate
Face à cette situation critique, le GECAM appelle à une réhabilitation urgente des routes nationales n°3 et n°5. Cette intervention est nécessaire non seulement pour améliorer la sécurité routière, mais aussi pour renforcer la compétitivité des entreprises camerounaises en réduisant les coûts opérationnels liés à la dégradation des infrastructures. Le GECAM insiste sur l’importance de cette réhabilitation pour contenir l’inflation et maintenir la stabilité économique du pays.
La correspondance envoyée au ministre des Travaux publics souligne la nécessité d’un programme de réhabilitation rapide et efficace, afin de restaurer la circulation sur ces axes, essentiels au bon fonctionnement de l’économie nationale.
Le GECAM exhorte les autorités camerounaises à faire de la réhabilitation des routes nationales n°3 et n°5 une priorité. La survie de nombreuses entreprises et la sécurité des usagers dépendent de la mise en œuvre rapide de ces travaux.