La deuxième édition des journées communautaires de la finance islamique se déroule du 22 au 26 avril 2024 au palais des congrès à Yaoundé, sous le thème « Finance islamique et développement inclusif et durable des régions au Cameroun », organisée par African Islamic Finance Consulting (AIFC).
Cette édition met en vitrine le concept du « Waqf » lors d’un atelier de sensibilisation animé par les experts de l’AIFC, soulignant ainsi l’intérêt du gouvernement camerounais pour ce mécanisme de financement dans le cadre de la finance islamique.
Le « Waqf » est une forme de donation perpétuelle destinée à bénéficier à la société. Il s’agit d’un instrument alternatif de financement du développement, soutenu par la BID et certains pays membres, visant à promouvoir l’inclusion socio-économique, la lutte contre la pauvreté, la paix et la cohésion sociale, ainsi que la mobilisation de fonds pour les projets publics et privés.
Le Cameroun est sélectionné pour la première phase de déploiement du Waqf en Afrique Centrale et de l’Ouest, rejoignant ainsi la Guinée Bissau, la République de Guinée, la Côte d’Ivoire et le Mali. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de diversifier ses sources de financement pour les projets de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30).
La mise en place d’un cadre juridique pour le « Waqf camerounais » en conformité avec les principes de la finance islamique nécessite la réalisation de plusieurs étapes préalables, notamment une étude de faisabilité commandée par le ministère de l’Économie. Cette étude vise à définir la mission, l’objectif, la structure, l’organisation, les sources de financement et le portefeuille de projets du Waqf camerounais.
Le développement des marchés financiers islamiques peut jouer un rôle crucial dans la lutte contre les inégalités et la promotion du développement économique. Ces marchés offrent des opportunités uniques pour permettre aux populations de constituer un patrimoine grâce à des instruments de financement par fonds propres et de financement garanti par des actifs, favorisant ainsi un meilleur partage de la croissance.