Le vendredi 17 mai 2025 restera une date marquante dans la lutte contre la pollution maritime au Cameroun. Réunis au siège de la SONARA à Limbé, les grands noms de l’industrie pétrolière nationale – COTCO, ADDAX PETROLEUM, PERENCO Cameroun et la SONARA – ont réaffirmé leur volonté de mutualiser leurs efforts pour protéger l’environnement marin, à travers une convention d’assistance mutuelle dédiée à la prévention et à la gestion des pollutions accidentelles aux hydrocarbures.
Une coalition stratégique pour une réponse environnementale efficace
Cette convention, en voie de révision et de signature formelle par les Directeurs Généraux des entreprises concernées, vise à renforcer la coordination entre acteurs industriels majeurs pour faire face aux déversements d’hydrocarbures de niveau TIERS 2, c’est-à-dire supérieurs à 50 m³. Elle prévoit une mutualisation des ressources humaines, logistiques et techniques, permettant une intervention rapide et efficace, notamment dans les zones portuaires sensibles.
À cette occasion, un point crucial a été annoncé : l’adhésion prochaine du Port Autonome de Kribi (PAK) à la convention. Cette inclusion stratégique étendra la capacité d’intervention de la plateforme à une zone névralgique du trafic maritime camerounais, tout en consolidant la chaîne de réponse nationale face aux risques environnementaux.
Un engagement concret des acteurs pétroliers
Cette initiative inter-entreprises témoigne d’une prise de conscience environnementale accrue au sein du secteur pétrolier camerounais. En unissant leurs expertises et leurs moyens, les membres de la convention placent la sécurité écologique du littoral au cœur de leurs priorités.
La SONARA, hôte de cette rencontre, a salué le partenariat exemplaire et l’engagement de tous les participants. Les discussions ont permis de poser les bases de la prochaine réunion, prévue pour août 2025, qui devrait permettre d’adopter un cadre opérationnel renforcé pour la mise en œuvre des interventions coordonnées.
Une réponse nationale face à un enjeu global
Face à l’intensification des activités pétrolières offshore et à proximité des ports camerounais, ce partenariat constitue une réponse nationale structurée à un défi environnemental mondial. Il s’agit non seulement de prévenir les catastrophes marines, mais aussi de préserver les écosystèmes côtiers, les ressources halieutiques et la santé des populations riveraines.
Le Cameroun, à travers cette dynamique, montre l’exemple en matière de gouvernance environnementale partagée, s’inscrivant dans les objectifs internationaux de développement durable.
