LES JOURNALISTES CAMEROUNAIS FORMÉS AU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE POUR UNE COUVERTURE ÉTHIQUE DES CONFLITS

0
101

Yaoundé, 14 août 2024 – Dans le cadre de la célébration des 75 ans des Conventions de Genève, un atelier de formation sur le droit international humanitaire (DIH) a été organisé à l’intention des journalistes camerounais. Cet événement, initié par le Comité International de la Croix Rouge (CICR), en collaboration avec le ministère de la Communication du Cameroun, s’est tenu les 13 et 14 août 2024 au Suita Hôtel à Yaoundé. L’atelier visait à renforcer les compétences des professionnels des médias en matière de couverture des conflits armés, en insistant sur l’importance de respecter les principes du DIH.


Un Engagement pour la Promotion du Droit Humanitaire

Lors de cet atelier, le ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Jean de Dieu Momo, a réaffirmé la volonté du Cameroun de faire du respect des droits humains, en particulier du droit international humanitaire, un pilier de sa politique. Il a souligné que cette initiative s’inscrivait dans la continuité des efforts du gouvernement pour promouvoir la paix et la protection des civils dans les zones de conflit, conformément aux engagements de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30).

Des Modules de Formation pour une Couverture Responsable

Le programme de formation a abordé divers aspects du droit international humanitaire, incluant la protection des civils dans les conflits armés, l’assistance humanitaire, la promotion des droits des personnes handicapées, et les responsabilités des journalistes en cas de violations du DIH. Les journalistes ont également été formés sur les règles de conduite des hostilités, la protection des personnes déplacées, et les principes de neutralité et d’impartialité dans la couverture des conflits.

Stéphane Bonamy, chef de la délégation régionale du CICR pour l’Afrique centrale, a insisté sur le rôle crucial des journalistes dans la sensibilisation du public aux principes du DIH et la promotion de la protection des civils : « Les journalistes sont des acteurs clés dans la promotion de la paix et de la sécurité. Leur travail, lorsqu’il est guidé par les principes du DIH, peut contribuer à la protection des populations vulnérables. »

Témoignages des Participants

Les journalistes présents ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité de la formation. Raissa Fouda, directrice de publication de Kmer info+, a partagé son expérience : « Cette formation m’a permis de mieux comprendre les règles du droit international humanitaire et de savoir comment les appliquer dans mon travail. Elle a également été une occasion de connaître le bilan des actions du CICR au Cameroun, une organisation présente dans le pays depuis 1992. »

Le Vice-président du Tribunal militaire de Yaoundé, Colonel Narcisse Pierrot Nzie, a également pris la parole pour souligner l’importance de ces formations : « Le droit international humanitaire est essentiel pour protéger les vies humaines pendant les conflits armés. Il est vital que les journalistes soient formés pour comprendre ces règles et les appliquer dans leur reportage. »

Le Principe de Neutralité du CICR

L’une des questions abordées au cours de l’atelier a été celle de la neutralité du CICR. Stéphane Bonamy a expliqué que la neutralité est un principe actif qui guide toutes les actions du CICR : « La neutralité n’est pas synonyme de passivité. Elle permet au CICR d’intervenir de manière impartiale et efficace pour protéger les victimes des conflits armés, sans prendre parti pour une quelconque cause politique, ethnique ou religieuse. »

Un Pas de Plus vers une Meilleure Couverture des Conflits

Grâce à cette formation, les journalistes camerounais sont désormais mieux outillés pour couvrir les conflits de manière éthique et responsable. Ils ont acquis une compréhension approfondie des enjeux du droit international humanitaire et sont prêts à sensibiliser le public sur l’importance de la protection des civils. Cette initiative du CICR est un pas de plus vers une couverture médiatique plus respectueuse des droits humains et une contribution significative à la promotion de la paix.