Le vendredi 7 juin 2024, un jour avant le match décisif Cameroun-Cap Vert, une situation controversée éclatait au sein de l’équipe nationale camerounaise. Jules Armand Kooh, attaquant des Astres FC de Douala et meilleur buteur du dernier championnat MTN Elite One, se préparait à honorer sa première convocation chez les Lions Indomptables.
Séduit par ses qualités, le sélectionneur Marc Brys envisageait de l’inclure dans la feuille de match et de lui offrir quelques minutes de jeu.
Cependant, en début de soirée, une note de la Fecafoot adressée à Marc Brys changea la donne. La fédération indiquait que Jules Armand Kooh Bioumla, ainsi que John Bosco Nchindo, étaient soupçonnés de double identité. Malgré les preuves apportées par Kooh et ses proches pour démontrer la conformité de ses documents, la Fecafoot resta ferme sur sa position. Cette situation empêcha le jeune attaquant de faire ses débuts en sélection lors du match contre le Cap Vert, le samedi 8 juin 2024 à Yaoundé.
Le lendemain, Kooh fut également écarté de la liste des joueurs pour l’expédition de Luanda, laissant le jeune buteur profondément déçu. Le lundi 10 juin 2024, accompagné de son frère avocat, Kooh se rendit à la Fecafoot pour présenter à nouveau les mêmes documents. Finalement, dans une lettre datée du 12 juin 2024, la Fecafoot reconnaissait l’identité conforme du joueur et le réhabilitait dans ses droits. Toutefois, cette réhabilitation ne s’accompagna d’aucune excuse pour le préjudice subi.
Il est à noter qu’avant les derniers playoffs, la Fecafoot avait publié une liste de joueurs soupçonnés de double identité. Le nom de Jules Armand Kooh n’y figurait pas, tandis que celui de John Bosco Yong Nchindo y apparaissait. Après vérification, Nchindo fut réhabilité et autorisé à participer aux playoffs UP.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la gestion des cas de double identité par la Fecafoot et les répercussions injustes sur les carrières des jeunes talents prometteurs du football camerounais.
