L’EXCELLENCE SPORTIVE CAMEROUNAISE AUX JEUX OLYMPIQUES SPECIAUX MONDIAUX

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Le Cameroun célèbre ses champions sportifs aux Jeux Olympiques Spéciaux, démontrant que le handicap n’est pas un frein à l’excellence. Félicitations à Lamine Najma Louisette Ndogndje pour sa médaille d’or bien méritée !


Le Cameroun est une terre de célébrités sportives. En 1995, lors des Jeux Olympiques Spéciaux aux États-Unis d’Amérique, Oyono Ndi Salomon remportait haut la main la médaille du 100 mètres. En 2007, à l’occasion des Jeux Olympiques Spéciaux Mondiaux tenus en Chine, à Changhaï, Émilie Laure Ngampie a remporté deux médailles, dont une en or sur 25 mètres et une en bronze au saut en longueur pour les athlètes vivant avec le syndrome de Down ou trisomie 21. Le 25 juin 2023, en Allemagne, le Cameroun a été une fois encore honoré grâce à la grande performance de la jeune Lamine Najma Louisette Ndogndje, athlète et médaillée d’or aux Jeux Olympiques Spéciaux Mondiaux, tenus du 17 au 25 juin 2023.

Sous la présidence de Madame Pauline Irène Nguene, ministre des affaires sociales, lors de la cérémonie de présentation de la médaille d’or en athlétisme aux Jeux Olympiques Spéciaux Mondiaux tenus en Allemagne, du 17 au 25 juin 2023, la salle de conférences n°1 du ministère des affaires sociales a servi de cadre hier, le 13 octobre 2023, en l’honneur de l’athlète Lamine Najma Louisette Ndogndje. Elle a fait le déplacement avec sa maman pour l’unique raison de présenter au peuple camerounais et de rappeler aux sceptiques que les performances de qualité supérieure des personnes vivant avec un handicap sont possibles. La personne vivant avec une déficience intellectuelle peut produire d’excellents résultats, il suffit d’un encadrement adéquat.

Pauline Irène Nguene, ministre des affaires sociales, a déclaré : « Le ministère des affaires sociales, par cette journée, permet à la personne vivant avec un handicap d’être honorée. Le handicap n’est pas un frein à l’épanouissement sportif et social. Je suis particulièrement très heureuse de présider cette cérémonie, qui nous donne l’occasion de découvrir la médaille d’or camerounaise remportée lors des Jeux Olympiques Spéciaux Mondiaux tenus du 17 au 25 juin dernier en Allemagne. C’est une fierté pour notre pays. Le chef de l’État, dans sa politique d’inclusion sociale, nous encourage à accompagner et encadrer les personnes qui n’ont ni les capacités mentales ni les moyens de s’assumer. Nous saluons l’exploit de cette jeune Dame qui a 20 ans, mais qui a l’âge mental d’un enfant de trois (03) ans, et qui permet quand même de faire de bonnes choses. Quel beau modèle vous venez de donner aux personnes vulnérables et en particulier à toutes ces personnes vivant avec un handicap, félicitations. »

La jeune athlète âgée de 20 ans, malgré son handicap, donne l’occasion aux familles ayant des enfants souffrant de divers handicaps de se rendre compte que la personne vivant avec une déficience a juste besoin d’un accompagnement et d’un encadrement appropriés pour mieux se déployer. C’est une personne à part entière.

Alima Ngoutahna epse Ndogndje, maman de la championne, a déclaré : « J’ai ressenti, à la cérémonie d’ouverture, que j’avais une grande responsabilité à assumer malgré l’abandon de l’entraîneur venu du Cameroun. Cela symbolise l’espoir de l’inclusion pour ces enfants qui vivent en situation d’handicaps et qui jusqu’à ce jour n’ont pas droit à l’éducation. Nous comptons sur le chef de l’État. Nous savons que notre message va lui parvenir et que les choses vont changer. »

Monsieur Aleokol Mabieme Jean-Marie, président de la fédération camerounaise de sports pour déficients intellectuels, a tenu à exprimer son désir de voir grandir de telle reconnaissance au Cameroun, à l’endroit des personnes en situation de handicap.

Il a déclaré : « Cette cérémonie est pleine de signification. Nous pensons que c’est un début, un nouveau départ pour les sports des personnes vivant avec un handicap en général et pour les déficients intellectuels en particulier. C’est un événement tant attendu. Nous ne condamnons personne. Nous savons que c’est l’ignorance, c’est la confusion faite entre la déficience intellectuelle et la maladie mentale qui amenait les gens à se comporter d’une certaine façon. »