La Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) a lancé ce 9 juin 2025 à Ngaoundéré la 6ᵉ édition de sa Clinique Anti-Corruption, dans la salle des conférences du Conseil Régional de l’Adamaoua. Cette opération de proximité vise à renforcer la lutte contre la corruption en rapprochant les services de la CONAC des populations locales. Une action saluée comme un pas significatif vers une justice plus accessible et une gouvernance plus transparente au Cameroun.
Une décentralisation active des services de la CONAC
Le Révérend Dr Dieudonné MASSI GAMS, Président de la CONAC, a donné le coup d’envoi de cette édition, en insistant sur l’importance de la proximité avec les citoyens. « Les services de la CONAC délocalisés ici sont à la disposition de la population de l’Adamaoua pour examiner et traiter les problèmes de corruption qui nous seront soumis », a-t-il déclaré. La Clinique offre ainsi un cadre concret pour recevoir des plaintes, dénonciations et témoignages en lien avec des faits de corruption.
Les médias, piliers de la mobilisation citoyenne
Face aux professionnels de la presse régionale, Dr MASSI GAMS a rappelé le rôle crucial des médias comme relais d’information et agents de sensibilisation. Il les a invités à accompagner activement cette campagne, en informant les citoyens sur leurs droits et les moyens de signaler les actes de corruption de façon responsable.
Un cadre juridique clair et des outils accessibles
Le Président de la CONAC a réaffirmé le fondement légal de son institution, précisant que l’article 3 du décret qui la régit lui permet de se saisir de tout acte de corruption, qu’il soit signalé ou constaté.
Pour cela, plusieurs canaux de dénonciation sont mis à disposition :
• Numéro vert gratuit : 1517
• Site web officiel : www.conac.cm
• Adresse email : info@conac.cm
• WhatsApp : +237 658 26 26 82
Cette palette numérique complète les interventions physiques sur le terrain lors des Cliniques Anti-Corruption.
Une semaine d’enquêtes intensives et de coopération judiciaire
La clinique, qui se déroule jusqu’au 13 juin, mobilise des officiers de police judiciaire mis à disposition par le procureur général près la Cour d’Appel de l’Adamaoua. Tous les signalements crédibles feront l’objet d’enquêtes approfondies. Si des infractions sont confirmées, les auteurs seront déférés devant la justice, seule habilitée à sanctionner.
Un appel à la responsabilité citoyenne
Le Président de la CONAC a invité les populations à dénoncer de manière objective et responsable, évitant les dérives liées à la calomnie ou aux règlements de comptes personnels. « Dénoncer avec responsabilité nous met à l’abri des ennuis liés à la délation », a-t-il précisé, appelant à une participation citoyenne active.
Cette 6ᵉ édition de la Clinique Anti-Corruption symbolise la volonté renouvelée de la CONAC de bâtir une culture d’intégrité, en s’appuyant sur la population comme acteur central de la lutte contre la corruption au Cameroun.
